"Déception" est le mot qui revient évidemment sur les lèvres de tous les joueur et de leur capitaine Sébastien Grosjean.
Mais un raté ? "Perdre contre Djokovic et Krajinovic c'est un raté ?", s'insurge Pierre-Hugues Herbert. "C'est dur effectivement, on perd. Mais on avait une poule qui n'était pas facile. On est passés à côté d'une victoire 3-0 contre le Japon mais on a aussi failli perdre... donc un +raté+, je trouve que c'est un peu violent", a ajouté le joueur de double qui, avec Nicolas Mahut a décroché deux points pour la France, y compris celui contre la Serbie.
Malheureusement pour les Bleus, Filip Krajinovic a remporté d'entrée face à Jo-Wilfried Tsonga 7-5, 7-6 (7/5) la partie qui devait faire basculer le match.
"J'étais vraiment prêt pour ce match parce qu'on savait depuis longtemps que ce serait lui ou moi qui déciderait de la qualification dans ce groupe", a expliqué Krajinovic.
Il semblait comme entendu en effet que Djokovic remporterait le second simple tandis que Mahut et Herbert, vainqueurs dimanche dernier des Masters à Londres, s'imposeraient dans le double.
Djoko avait des ailes
"Peut-être que de votre point de vue ça a semblé facile, mais du nôtre pas du tout: il a fallu les gagner, ces matchs, a assuré le N.2 mondial. Tsonga est en bonne forme et il aime jouer en indoor. Avec son service, ce n'est jamais facile de jouer contre lui. Mais Krajinovic a joué un des meilleurs matchs que je l'aie vu jouer. Il m'a donné des ailes et un peu de soulagement avant d'affronter Benoît (Paire)".
Ce dernier, préféré à Gaël Monfils qui s'est montré totalement éteint contre le Japon, en a fait les frais... Il a attaqué avec beaucoup d'agressivité la rencontre, mais en milieu de premier set, le Serbe a serré son jeu et a mis la main sur le duel.
"J'ai donné mon maximum jusqu'à 4-3, c'était très accroché. Il aurait fallu que j'arrive à tenir ce niveau de jeu jusqu'au tie break au moins pour essayer de l'embêter..."
Contrairement au match contre le Japon qui s'est joué devant un demi-millier de personnes, celui face à la Serbie s'est déroulé devant plusieurs milliers de spectateurs. Et environ 150 supporteurs tricolores, dont une centaine d'élèves du Lycée français de Madrid, ont tenté de donner du baume au coeur des joueurs.
Mais ceux-ci ne décoléraient pas de l'absence des supporteurs historiques qui avaient décidé de boycotter la compétition pour protester contre son nouveau format.
"Top"
"J'espère quand même qu'ils vont comprendre qu'on joue pour la France, qu'on joue pour notre pays, qu'on essaye de donner le maximum. C'est comme une Coupe du monde, il faut se mettre dans cette idée que les choses évoluent, dans le bon sens je trouve. J'espère que l'année prochaine ils répondront présent parce qu'on avait besoin d'eux...", a lancé Paire qui trouve "top" le nouveau format ramassé qui oppose 18 nations dans une même ville sur une semaine et en trois parties (2 simples, 1 double), malgré les "réglages" à faire.
"Tout le monde se donne à fond (...) Ca a vraiment de l'avenir, en tout cas moi j'y crois", a-t-il assuré.
Et n'en déplaise notamment à son coéquipier Mahut, qui considère que la "tradition qui faisait le sel de la Coupe Davis a été piétinée", l'an prochain la Coupe Davis aura de nouveau lieu à Madrid dans son format Coupe du monde.
Mais cette fois, la France ne sera pas automatiquement qualifiée comme le seront les quatre demi-finalistes.
"Nous avons déjà demandé une invitation", a confié le président de la Fédération française Bernard Giudicelli en référence aux deux wild cards attribuées à chaque édition par l'organisation.
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