Pour marquer le début de la cotation du titre à 9 heures sur la place parisienne, la traditionnelle cloche sera symboliquement sonnée dans les locaux de l'opérateur boursier Euronext.
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, qui assistera à cette cérémonie, s'est d'ores et déjà réjoui mercredi d'un "succès spectaculaire", en dévoilant les détails chiffrés de cette opération largement ouverte au grand public.
A l'issue de la période de souscription débutée le 7 novembre et menée à grand renfort d'encouragements gouvernementaux, plus de 11 milliards d'euros d'actions ont été demandés -- soit 1,6 milliard en provenance du grand public et 10 milliards de la part des institutionnels (fonds, entreprises, banques, assurances, etc).
Au total, "un demi-million de personnes" ont participé à la souscription, a précisé le ministre.
Et alors que la fourchette initiale de l'action était comprise entre 16,50 et 19,90 euros, son prix définitif a logiquement été arrêté au plus haut niveau possible, reflétant l'engouement des investisseurs.
Cette introduction boursière devrait ainsi valoriser le groupe Française des Jeux dans son ensemble à "environ 3,7 milliards d'euros", a estimé l'entreprise.
"Ces résultats sont une marque de confiance dans l'avenir du groupe", s'est félicitée sa PDG Stéphane Pallez, tandis que l'Agence des participations de l'Etat (APE) notait "la demande considérable" émanant du grand public, des salariés de la FDJ et des détaillants de son réseau.
Avec cette privatisation, l'Etat cède un total de 99,32 millions de titres, "pour un montant brut d'environ 1,888 milliard d'euros, soit environ 52% du capital de FDJ", selon l'APE.
Mais au total, a précisé M. Le Maire, l'Etat empochera "2,1 milliards d'euros, dont 380 millions d'euros de soulte" --soit la somme que versera la FDJ en échange du monopole pour exploiter pendant 25 ans jeux de loterie et paris sportifs dans son réseau physique.
Surtout, l'opérateur de jeux restera une manne pour les finances publiques: l'Etat continuera d'engranger, même après la privatisation, les recettes fiscales et sociales versées chaque année par la FDJ, qui s'élevaient en 2018 à 3,3 milliards d'euros.
Surallocation en suspens
Le gouvernement n'a pas ménagé ses efforts pour populariser la souscription: pour convaincre les petits épargnants d'investir, il leur a accordé une décote de 2% sur le prix des titres, ainsi qu'une action gratuite pour dix achetées à condition qu'elles soient détenues pendant 18 mois.
Concernant plus particulièrement les petits épargnants, ceux qui ont souscrit moins de 2.000 euros "seront intégralement servis", tandis que pour ceux ayant demandé des actions pour plus de 2.000 euros, "seulement 10% de la demande pourra être servie", a expliqué mercredi Bruno Le Maire.
Pour autant, en fonction de l'évolution du titre en Bourse dans les prochains jours ou prochaines semaines, l'Etat peut exercer jusqu'au 20 décembre son option de surallocation, c'est-à-dire la mise sur le marché de 11,35 millions d'actions supplémentaires, "pour un montant total d'environ 226 millions d'euros", selon l'APE.
Si cette surallocation est exercée entièrement, et une fois achevée l'allocation des titres réservés aux salariés, l'Etat ne détiendra plus in fine que 21,91% du capital de FDJ, a précisé le groupe.
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