De son côté, Rafael Nadal a qualifié l'Espagne pour les quarts de finale en remportant le second simple contre la Croatie, après une première victoire de Roberto Bautista. Les Espagnols avaient battu la Russie la veille.
La confrontation entre la France et la Serbie déterminera le premier du groupe A, seul qualifié d'office pour les quarts de finale. Le perdant devra attendre la fin de la phase de groupes pour savoir s'il est l'un des deux meilleurs deuxièmes qui accèderont également aux quarts. Et avec le point concédée au Japon, les Français ont peu de chances d'en faire partie.
"La dernière fois que l'on a joué la Serbie, c'était sans Djokovic (victoire des Bleus 3-1 à Lille en 2017 en demi-finales), rappelle Pierre-Hugues Herbert. Là, il va être en face. Il a répondu présent. A nous de créer l'exploit."
En effet, sans même briller, le Djoker a battu (6-1, 6-2) Yoshihito Nishioka, celui-là même qui avait instillé le doute au sein des Bleus en battant Gaël Monfils mardi pour permettre au Japon d'égaliser (1-1) après la victoire de Jo-Wilfried Tsonga sur Yasutaka Uchiyama (6-2, 6-1).
Avec les victoires de Filip Krajinovic sur Yuichi Sugita (6-2, 6-4) et du double serbe Janko Tipsarevic-Viktor Troicki sur Ben McLachlan-Yasutaka Uchimuya (7-6, 7-6), la Serbie a donc battu le Japon 3-0 quand la France a arraché une victoire 2-1.
Monfils ou Paire ?
Mais Djokovic ne s'est pas montré particulièrement serein à l'idée d'affronter les hommes de Sébastien Grosjean.
"C'est probablement l'un des plus gros défis de la compétition: jouer contre la France, l'une des nations les plus victorieuses en Coupe Davis, et à coup sûr l'une des équipes les plus fortes", a-t-il commenté.
La question qui se pose est la titularisation ou non de Monfils après sa débâcle du premier match. Lui-même n'était pas certain de jouer contre la Serbie. Qui plus est, s'il est N.1 de l'équipe comme face au Japon, il devrait se retrouver en face de Djokovic.
"Je n'ai pas fait une très belle performance, à l'image de ma fin de saison, a reconnu le Français. Est-ce que j'ai plus de chances de ramener le point face à Novak ? On va voir. A ce moment-là, c'est un sport d'équipe. Être sur le banc n'est pas une punition, je n'aurai aucun problème à supporter les copains."
Djokovic ne se pose pas cette question car, souligne-t-il, "la France a tellement de joueurs qu'elle peut aligner deux ou trois équipes différentes, avec des joueurs capables de jouer aussi bien les simples que le double".
"On y croit"
Si le choix du capitaine pour les simples peut s'avérer compliqué, avec la possibilité notamment de lancer Benoît Paire dans la bataille, celui du double ne fait pas débat quand Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont là.
"Nous allons tenter de faire de notre mieux lors des simples parce que pour ce qui est du double, nous aurons en face la meilleure paire du moment et ce sera vraiment difficile", a estimé Nole.
Les Bleus, de leur côté, estiment à l'instar de Tsonga qu'il "y a de la place pour aller chercher la gagne".
"Djokovic est un joueur au palmarès exceptionnel et derrière, ils ont des joueurs de simple de qualité. Mais on a des arguments. On y va avec le couteau entre les dents", a-t-il assuré.
D'autant qu'ils ont un exemple à suivre: les Bleues n'ont-elle pas renversé l'Australie emmenée par la N.1 mondiale Ashleigh Barty, chez elle, il y a dix jours en finale de la Fed Cup ?
"Grâce à la Fed Cup et aux filles, tout devient possible. On y croit", a affirmé Herbert.
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