Faut-il boycotter une œuvre parce que l'auteur est accusé d'avoir commis naguère une faute ? C'est le cas du cinéaste Roman Polanski et de son nouveau film, J'accuse, grand prix du jury à la Mostra de Venise, qui a démarré avec succès la semaine dernière en France. De l'avis des critiques, le film est excellent et Jean Dujardin remarquable dans le personnage historique du colonel Picquart, défenseur du capitaine Dreyfus.
Mais peu avant la sortie du film, Polanski s'est vu accuser par la photographe et ex-actrice Valentine Monnier, 63 ans, de l'avoir brutalisée et violée en 1975 dans le chalet du cinéaste à Gstaad. Selon l'avocat de Polanski, celui-ci "conteste fermement toute accusation de viol".
Des stars comme Catherine Deneuve et Nadine Trintignant défendent Polanski. Cependant la Société des auteurs réalisateurs producteurs (ARP) veut exclure le cinéaste : non pour l'accusation de Gstaad, prescrite, mais parce qu'il est sous le coup de poursuites aux Etats-Unis pour relations sexuelles avec une mineure en 1977... L'ARP aurait pu l'exclure depuis quarante ans : elle le fait aujourd'hui dans le climat de #MeToo, relancé par Valentine Monnier.
A LIRE AUSSI.
Sortie mouvementée en France pour le "J'accuse" de Polanski
Accusé de viol, Roman Polanski visé par de premières sanctions de ses pairs
Polanski dans la tourmente après une nouvelle accusation de viol
Sortie mouvementée en France pour le "J'accuse" de Polanski
Après les lauriers et la polémique à Venise, "J'accuse" de Polanski sort en France
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.