Est-ce la crainte du 5 décembre, journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites ? Lundi 25 novembre à Matignon, Édouard Philippe, le Premier ministre, a invité les partenaires sociaux pour dialoguer. Le 20 novembre, les syndicats de la SNCF étaient invités à dialoguer aussi par le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, et le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
La volonté du
gouvernement intacte
La majorité ne cache pas son inquiétude : "Il y a un foyer de préoccupation très fort... Nous sommes lucides sur les colères et les inquiétudes qui peuvent s'exprimer", concédait le 18 novembre Stanislas Guérini, chef de file de 'La République en marche'. Mais il ajoutait : "Nous sommes résolus à continuer la transformation."
Résolution confirmée le même jour par Édouard Philippe : "La volonté de transformer la France est intacte..."
Le Premier ministre ajoutait qu'il "prenait au sérieux" l'opposition des partenaires sociaux, tout en la réduisant à du "scepticisme" ou de la "résistance", autant dire de l'immobilisme : attitude qui, selon lui, mettrait le pays "dans une situation dangereuse". Le gouvernement laisse ainsi entendre aux partenaires sociaux qu'il ne cédera pas ; ce qui relativise d'avance la portée du dialogue. Les macronistes n'ont plus qu'à croiser les doigts pour ne pas revivre la situation d'Alain Juppé en 1995 : "Je suis certain que la majorité tiendra car nous avons la conviction que ce que nous faisons est juste", affirme Stanislas Guérini.
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