L’homme, né en 1942, dépressif de longue date, collectionne tout ce qu’il trouve comme armes de guerre, depuis qu’il a 10 ans. De temps en temps, lorsqu’il a bu, il parle "de se faire sauter", il parle aussi de "son bus rouge", chargé de toutes les personnes qu’il aurait envie de voir disparaître. A la veille du mariage de sa belle-fille, les esprits s’enflamment : la future mariée va dénoncer son beau-père à la gendarmerie.
Il est placé en garde à vue, tandis qu’une perquisition à domicile permet de découvrir de nombreuses armes de guerre en état de fonctionner, et des obus et grenades de la dernière guerre… De quoi faire sauter tout le quartier… Certains obus sont tellement "instables" que le service de déminage les fait exploser sur place.D. G., placé en détention provisoire, répondait lundi 23 juillet de détention illégale d’armes de guerre et d’engins explosifs en comparution immédiate.
Il explique qu’il est "un enfant de la guerre", et qu’il a tellement "joué" avec les armes trouvées au gré des circonstances, qu’elles ne lui faisaient plus peur. “Je ne me rendais pas du tout compte de la dangerosité de ma collection. D’ailleurs, je voulais l’écouler prochainement en montant un commerce officiel de militaria". Réputé non dangereux au sens psychiatrique du terme, il conteste admirer Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban, contrairement à ce que sa femme a affirmé en audition.
Cette prise de conscience du danger ne lui permet pas d’échapper à la sanction de huit mois de prison dont deux immédiats. Six mois sont assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans durant lesquels il devra se soigner et ne pas détenir d’armes.
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