. Le lieu: Montgesty, tout un symbole
Montgesty plutôt que Marcoussis: en choisissant, pour son intronisation, la commune de 335 habitants dont il est originaire et dont son père est maire, l'ancien demi de mêlée et capitaine des Bleus (50 ans, 64 sélections) a osé un premier coup de com' et envoyé plusieurs messages.
En réunissant son staff dans le Lot, en pleine diagonale du vide, il s'adresse d'abord à un rugby rural, celui qui a élu à la tête de la Fédération (FFR) Bernard Laporte et sur lequel ce dernier, qui a choisi Galthié, compte toujours pour sa réélection en 2020.
Galthié envoie ensuite un message à la presse: l'ex-entraîneur de clubs du Top 14 (Stade Français, Montpellier, Toulon) et commentateur de France Télévisions dans le même temps ne fera décidément rien comme tout le monde.
. Les adjoints: Edwards est bien là
Galthié commencera par officialiser un encadrement pour lequel il n'y a plus de suspense depuis que l'Anglais Shaun Edwards, sur lequel planait une petite incertitude lors de la Coupe du monde, a été aperçu samedi en tribunes lors de Toulouse-Clermont aux côtés de William Servat (adjoint en charge des avants) et Karim Ghezal (touche).
Réputé pour sa dureté, Edwards (qui prendra en charge la défense) devrait aboyer - en anglais - à l'unisson avec Thibault Giroud (préparation physique), que les Français ont découvert cet été en amont de la Coupe du monde. Les deux hommes se rejoignent sur une exigence physique très anglo-saxonne.
Le staff final a une allure certaine: Edwards a fait de la défense du pays de Galles une référence mondiale, Servat a amplement contribué à la reconquête toulousaine de 2019 et Laurent Labit (arrières) a lui gagné en Top 14 et atteint deux finales de Coupe d'Europe avec le Racing 92. Apprécié par les joueurs, il pourra adoucir les messages d'un Galthié souvent décrié comme trop sec avec ses troupes, tout comme le manager Raphaël Ibanez, autre ex-capitaine des Bleus au rôle plus transversal.
. Les joueurs: la "next gen" aux commandes
La Coupe du monde des Français, quittée sur un échec rageant en quarts de finale face au pays de Galles (20-19), s'est achevée sur une note positive avec l'élection de l'ouvreur Romain Ntamack (20 ans) comme révélation de l'année.
Une promesse d'avenir qui fait écho à celle de l'équipe des moins de 20 ans, sacrée deux années de suite championne du monde - en 2018 avec le Toulousain - et dont les meilleurs éléments (Clément Laporte, Louis Carbonel, Kilian Geraci...) frappent déjà à la porte des grands. L'ossature du futur XV de France pourrait en partie venir de Toulouse, entre Ntamack, le demi de mêlée Antoine Dupont, le talonneur Julien Marchand ou le flanker François Cros.
. Les moyens: 42 joueurs au lieu de 31?
Sur quel périmètre d'effectif se basera Galthié? C'est la réponse à laquelle la Ligue (LNR) doit répondre rapidement afin d'aborder le Tournoi des six nations, en janvier, dans les meilleures conditions. Pour disposer d'un réservoir plus important et couvrir toute blessure, l'ancien N.9 souhaiterait pouvoir mobiliser 42 joueurs au lieu de 31 actuellement. Cela a un coût: les indemnités quotidiennes que verse la LNR aux clubs pour compenser l'absence de leurs internationaux. Mais à l'heure de l'union sacrée en vue de la Coupe du monde 2023, organisé en France, tout le monde est prié de faire un petit effort.
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