"Aujourd'hui, je vais commettre l'irréparable." C'est le message qu'a laissé le jeune étudiant de 22 ans avant de s'immoler par le feu à Lyon, devant le CROUS. Un message politique sur la précarité dans le monde étudiant qui a donné lieu à des mobilisations partout en France, mardi 12 novembre 2019, alors qu'il est encore entre la vie et la mort.
À Rouen (Seine-Maritime), une vingtaine d'étudiants accompagnée de représentants syndicaux ou du Droit au logement, se sont rassemblés devant le CROUS, quartier Saint-Sever. "Ce qui s'est passé n'est pas anodin, lance Mathias Le Corre, étudiant en sociologie. On est là pour alerter sur des meilleures conditions de vie et d'études parce que sur les facs aujourd'hui, c'est un massacre".
Louise Bellevin, étudiante en licence d'anglais abonde. "On n'arrive pas à la fin du mois, des fois, on n'arrive même pas à régler le loyer. Les transports restent aussi très chers."
Écoutez les réactions de ces quelques étudiants :
Les étudiants mobilisés
Rendez-vous le 5 décembre
Tous sont marqués par le geste de l'étudiant à Lyon et souhaitent, a minima, qu'il permette de ramener la question de la précarité étudiante dans le débat public. "Un étudiant sur deux doit se salarier à un moment pour payer ses études", affirme Enzo Chassonery de la Fédération syndicale étudiante. 40 à 50 % des étudiants salariés vont rater une année." Et le représentant syndical de dérouler ce qui va mal dans la région, évoquant notamment la fusion des CROUS de Haute et de Basse-Normandie qui a provoqué "un nivellement par le bas" des aides et des loyers.
Il donne d'ores et déjà rendez-vous pour la journée du jeudi 5 décembre 2019, espérant que les étudiants se joindront au mouvement national des cheminots, de la RATP et des transporteurs routiers notamment.
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