Ces représentants de "la quatrième génération du feu", comme l'appelle l'armée, sont morts sur 17 théâtres d'opération, dont 141 au Liban, 129 au Tchad, 85 en Afghanistan et 78 en ex-Yougoslavie. Le dernier nom inscrit sur ce mur est celui du brigadier-chef Ronan Pointeau, tué le 2 novembre au Mali, où sont déjà morts 23 soldats.
Dans la matinée, le chef de l'Etat préside d'abord la cérémonie de commémoration du 101ème anniversaire de l'Armistice de 1918 à l'arc de Triomphe. Il ravivera comme traditionnellement la flamme sur la tombe du Soldat inconnu.
Le président déjeunera à l'Elysée avec notamment des porte-drapeaux et les présidents d'associations d'anciens combattants.
Dans l'après-midi, quelque 600 proches des militaires morts pour la France sont attendus à la cérémonie d'inauguration du monument en leur honneur, au cours de laquelle Emmanuel Macron déposera une gerbe avant de prononcer une allocution, prévue à 16h45.
Le mémorial est une haute sculpture de bronze dans un espace tranquille du parc André-Citroën dans le XVe arrondissement de Paris. Il représente six soldats - cinq hommes et une femme - la tête recouverte d'un képi, d'un béret ou d'une casquette. Le visage grave, ils portent un cercueil... invisible.
"Matérialiser le cercueil par le vide est la meilleure forme symbolique pour rendre hommage à nos soldats disparus", explique le sculpteur, Stéphane Vigny.
A côté, sur un mur, sont inscrits les noms de 549 militaires, dont deux femmes, tués par l'ennemi ou morts à la suite de blessures de guerre, de maladie ou d'accident au cours des "Opex", ces interventions des forces militaires françaises menées en dehors du territoire national depuis 1963, soit depuis la fin de la guerre d'Algérie.
"La France n'oublie pas ceux qui sont morts pour elle. Elle n'oublie aucun de ses enfants. C'est notre devoir et notre honneur", avait déclaré le chef de l'Etat le 13 juillet 2018 dans un discours aux armées.
Il avait ce jour-là relancé le projet de monument initié par François Hollande, qui en avait posé la première pierre. Le chantier avait ensuite patiné plusieurs années, provoquant le dépit des familles et de militaires. Le ministère des Armées a financé le coût de sa construction à hauteur de 1,2 million d'euros.
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