Après une partie à sens unique, les Chinois de FunPlus Phoenix (FPX) ont soulevé la Summoner's Cup, le nom du trophée remis au vainqueur, devant près de 20.000 spectateurs réunis à Bercy.
"Je ne pensais pas que ce serait aussi sec", a reconnu auprès de l'AFP Fabien Culié, alias "Chips", qui a commenté la finale en direct pour OGaming TV. "Il y a un petit sentiment de frustration et d'inachevé, j'aurais aimé sentir une forme de suspense."
Le titre de champion du monde reste donc en Chine une année de plus après la victoire l'an dernier de l'équipe Invictus Gaming.
Pour la première finale des "Worlds" organisée à Paris, la salle était pourtant largement acquise à la cause de G2, dernier représentant de l'Europe dans la compétition.
Et G2, qui espérait offrir au continent son premier titre depuis 2011, avait largement dominé la saison. L'équipe de l'Espagnol Carlos "Ocelote" Rodriguez avait notamment impressionné en éliminant en demi-finale les triples champions du monde SKT, qui comptent dans leur rang "Faker", considéré comme le plus grand joueur de tous les temps sur League of Legends.
"En général, c'est une équipe hyper plaisante à regarder. Ils ne sont pas statiques, ils sont combatifs", a déclaré Laura, 23 ans, qui suit assidument les ligues européennes et sud-coréennes de League of Legends, parfois plusieurs heures par jour.
Dans les allées de Bercy, remplies de fans en cosplay, la pratique qui consiste à se déguiser en un personnage du jeu vidéo, pas évident de croiser un seul supporter de l'équipe chinoise.
Le soutien de la foule, les clappings géants, les chants et les olas, n'ont donc pas été suffisants pour Rasmus "Caps" Winther et ses coéquipiers, submergés par Kim Tae-sang, aka "Doinb", et les siens.
La finale des "Worlds" de League of Legends, "LoL" dans le jargon des gamers, est considérée comme le Graal des compétitions d'esport, c'est-à-dire les tournois compétitifs de jeux vidéo.
Dragons et tourelles
Le jeu soulève les foules partout dans le monde, dans des salles de concert ou des stades remplis à craquer.
Son but est simple: deux équipes de cinq joueurs s'affrontent afin de détruire la base adverse, le tout en évoluant dans un univers fantastique fait de monstres, de dragons, de tourelles et de sbires. "Les personnages sont inspirants, c'est super plaisant", estime Laura.
Depuis une dizaine d'années, le titre édité par le studio américain Riot Games fait figure de locomotive de l'esport, un secteur passé désormais d'un petit loisir de geeks à une industrie florissante. L'esport n'est plus une niche mais un phénomène "mainstream" global et LoL en est le champion.
Signe du prestige et de l'importance de l'événement, League of Legends avait posé ses cartons au premier étage de la Tour Eiffel pour sa conférence de presse de présentation. Et le trophée a été remis dans une malle de la marque de luxe Louis Vuitton, comme pour la Coupe du monde de football l'an dernier en Russie.
Pour cette finale, un écran géant avait été installé sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris et l'audience en ligne de la finale devrait dépasser les 100 millions de spectateurs de l'an dernier.
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