Créé en 2012 sous l'impulsion du Rouen-Norwich club, le festival This is England promeut le court-métrage britannique. Le festival pose ses bagages au Kinepolis pour la première fois, mais quelques projections seront également proposées à l'Omnia à Rouen (Seine-Maritime). Elliot Lardenois, le programmateur du festival depuis 2015, nous parle de son expérience et de cette nouvelle édition qui s'annonce :
Comment êtes-vous devenu le programmateur de ce festival ?
"Après des études de cinéma, je me suis rapidement consacré à la diffusion de films (courts métrages, films indépendants). Je me suis impliqué dans plusieurs festivals, évènements ou institutions comme Premiers plans d'Angers, Institut français, l'Acid, la Fête du court-métrage, la Fémis. Puis Christian Clères, un ami scénariste qui avait participé au festival This is England comme membre du jury, m'a présenté au directeur du festival qui cherchait un nouveau programmateur car Christian connaissait mon goût pour la culture britannique, et pas seulement cinématographique. C'est ainsi que j'ai intégré l'équipe."
Quel nouvel élan avez-vous voulu lui donner ?
"J'ai défini trois axes de priorité. À mes yeux, il était important de privilégier la qualité et la diversité, de présenter aussi des films graves et pas uniquement du divertissement. J'ai souhaité accorder autant de place aux fictions, qu'aux films d'animations et aux documentaires. Le jury remet d'ailleurs trois prix pour chacune de ces niches : meilleur film de fiction, meilleur film d'animation et meilleur documentaire. Notre objectif est de présenter des propositions de cinéma fortes et prometteuses. Nous proposons plus d'une trentaine de courts-métrages de tous genres. Enfin, nous avons eu envie de compléter cette programmation en projetant aussi quelques longs-métrages qui donnent un éclairage plus complet sur le cinéma britannique. Nous avons lancé cette programmation Long shots en 2018 et nous poursuivons cette année avec six films, parfois cultes, parfois encore méconnus, qui seront présentés au fil du festival en marge de la compétition de courts-métrages."
Quel est son rayonnement au niveau national et international ?
"Nous sommes d'abord ravis de constater que notre public n'est plus exclusivement rouennais ! Par ailleurs, notre premier objectif à l'international est d'être identifié par les réalisateurs et producteurs britanniques afin qu'ils nous envoient leur travail et qu'ils viennent rencontrer le public à Rouen. Nous n'avons jamais reçu autant de films que ces dernières années : presque 1000 films par édition. C'en était devenu problématique. Pour limiter les candidatures nous avons donc mis en place des frais d'inscription. Malgré cela, il nous a fallu visionner 300 films cette fois-ci. D'autre part, il semble que nous ayons plus d'invités que jamais qui fassent le déplacement : c'est très encourageant ! Enfin, la fréquentation augmente chaque année et l'an dernier nous avons accueilli 6600 spectateurs, près de 30% de plus que l'année précédente."
Comment se déroulera la soirée d'ouverture ?
"Ce sera une soirée sous le signe de l'humour ! Nous allons ouvrir le festival avec un long-métrage, The Trip, une excellente comédie de 2011 adaptée d'une mini-série de la BBC. Comme quoi, même en projetant des longs-métrages, on tourne encore autour du format court. Sous la forme d'un faux documentaire, deux comédiens anglais partent en road-trip gastronomique dans la campagne anglaise. Le film a rencontré un tel succès outre-Manche que deux suites ont vu le jour, en Italie et en Espagne."
Du 16 au 24 novembre 2019 à Kinepolis et à l'Omnia à Rouen. 4 à 5,5€. thisisengland-festival.com
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