La manifestation, à l'appel de plusieurs personnalités et organisations comme le NPA ou encore le Collectif contre l'islamophobie en France, doit démarrer à 13H00 de la Gare du Nord pour arriver vers 16H00 Place de la Nation, avant une dispersion prévue vers 18H00.
Un appel a aussi été lancé pour une manifestation à Toulouse.
Le message initial était de dire "STOP à l'islamophobie", à la "stigmatisation grandissante" des musulmans, victimes de "discriminations" et d'"agressions" dont "l'attentat contre la mosquée de Bayonne (...) est la manifestation la plus récente".
Mais depuis l'appel à manifester lancé le 1er novembre dans le quotidien "Libération", quatre jours après l'attaque de Bayonne et sur fond de débat ravivé sur le port du voile et la laïcité, la classe politique se déchire autour de la participation à ce rassemblement.
La notion-même d'"islamophobie" ainsi que l'identité de certains signataires de l'appel ont conduit une partie de la gauche à ne pas s'y associer, au PS ou au PRG, ou encore à relativiser leur soutien initial, comme l'eurodéputé EELV Yannick Jadot et le député LFI François Ruffin.
Le PCF a rappelé l'"extrême urgence de dire stop" à l'islamophobie, malgré les réserves de son secrétaire national Fabien Roussel, mal à l'aise avec le mot d'ordre.
Pour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, "tous ceux qui vont se rendre à cette manifestation seront main dans la main avec les islamistes, c'est-à-dire ceux qui développent dans notre pays une idéologie totalitaire qui vise à combattre les lois de la République française".
"Il y a une volonté de saboter la manifestation, évidemment", dénonce le conseiller municipal de gauche à Saint-Denis, Madjid Messaoudene, un des initiateurs de l'appel.
"Depuis la tribune, nous faisons face à une alliance d'une nature surprenante, entre le PS, le RN, ou encore le gouvernement, qui sont tous vent debout contre une marche antiraciste, c'est hallucinant", s'insurge l'élu auprès de l'AFP.
L'élu pense "qu'il y aura beaucoup de monde" à cette "marche progressiste", car "il y a un contexte où les gens ont besoin de dire ça suffit".
De nombreuses personnalités, notamment politiques, doivent participer à la manifestation, comme Jean-Luc Mélenchon. "J'observe qu'en partant d'un désaccord sur un mot, certains refusent en réalité aux musulmans le droit d'être défendus par des gens qui ne sont pas musulmans et qui veulent faire cesser l'ambiance actuelle contre eux", a estimé le chef des Insoumis.
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