Trois semaines après le début de la crise que connaît le Chili, une grande marche pacifique de protestation avait lieu à Santiago, mais lors d'incidents violents survenus en marge du rassemblement le rectorat de l'Université Pedro de Valdivia, un établissement privé, a pris feu, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Seize compagnies de pompiers ont été envoyées sur place.
Le bâtiment a commencé à brûler alors que des manifestants encagoulés affrontaient des unités anti-émeutes et incendiaient des barricades dans les environs, ont déclaré des témoins à des médias locaux.
Une marée de manifestants avait afflué à la tombée de la nuit sur l'avenue Alameda pour envahir pour le troisième vendredi consécutif la Plaza Italia, rebaptisée sur une immense toile "Plaza de la Dignidad" ("Place de la Dignité").
Ils portaient des drapeaux chiliens et des pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans contre le gouvernement du président libéral Sebastian Pinera.
En passant devant le palais présidentiel, la foule a scandé des slogans hostiles au président en réclamant sa démission.
La marche de vendredi avait été convoquée sur les réseaux sociaux après le discours prononcé jeudi par M. Pinera, qui avait annoncé de nouvelles mesures de sécurité, tentant de traiter la crise comme un problème d'ordre public.
"Le message de Pinera hier était une provocation ouverte, il ne comprend rien", a déclaré à l'AFP Cristian, un étudiant de 27 ans qui n'a voulu donner que son prénom.
Tout en durcissant le ton sur le thème de l'ordre public, M. Pinera n'a fait jeudi aucune annonce dans le domaine social pour répondre aux revendications de la rue sur le montant des pensions de retraite, la santé ou l'éducation.
Des manifestations ont aussi eu lieu vendredi dans d'autres villes du Chili, selon les médias. A Vina del Mar, près de Valparaiso, de violents affrontements avec la police se sont produits et des barricades ont été érigées dans le centre de la ville.
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