L'agence de presse Tasnim, l'une des premières à avoir publier l'information, n'excluait pas en milieu d'après-midi que l'appareil abattu puisse être un modèle iranien touché pendant un exercice nocturne destiné à tester des systèmes de missiles.
Selon l'agence de presse Isna, "la défense antiaérienne est entrée en action dans la matinée et a détruit" l'appareil qui volait "dans le ciel de Bandar-é Mahchahr", dans la province du Khouzestan.
Tasnim, proche des ultraconservateurs et généralement bien informée sur les questions de défense, a précisé que l'appareil avait été abattu à l'aide du système de missiles Mersad aux premières heures de vendredi.
Citant le gouverneur du Khouzestan, Gholamreza Chariati, elle a ajouté que les débris de l'appareil, tombés dans une zone de marais, avaient "été retrouvés par les forces armées" et faisaient l'objet d'une enquête.
Le 23 octobre, le crash d'un drone iranien dans la même province du Khouzestan avait été suivi de la publication d'articles de presse affirmant qu'un appareil sans pilote inconnu avait été abattu.
L'agence Fars avait ensuite démenti ces informations et fait état d'un atterrissage d'urgence d'un drone iranien appartenant aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
Les Etats-Unis et l'Iran ont frôlé un affrontement militaire direct après la destruction par Téhéran, le 20 juin, d'un drone d'attaque et de surveillance Globalhawk de la Marine américaine. Téhéran a assuré que l'appareil avait "violé l'espace aérien iranien". Washington a affirmé qu'il se trouvait dans l'espace aérien international.
Le président américain Donald Trump avait ensuite dit avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles, afin de ne pas provoquer de lourdes pertes humaines.
La tension entre les Etats-Unis et l'Iran atteint de nouveaux pics depuis six mois, sur fond d'escalade militaire dans le Golfe et de frictions autour du programme nucléaire iranien.
Washington a appelé jeudi la communauté internationale à prendre des mesures "sévères" pour faire pression sur l'Iran après la reprise par l'Iran des activités d'enrichissement d'uranium dans son usine souterraine de Fordo, au sud de Téhéran.
La relance de ces activités, que Téhéran avait gelées en vertu de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, procède de la riposte iranienne à la décision des Etats-Unis de se retirer unilatéralement de ce pacte en 2018 et de rétablir des sanctions économiques contre l'Iran.
Par l'accord de 2015, l'Iran a accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires - afin de garantir que leur vocation est uniquement civile - en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales qui asphyxiaient déjà à l'époque son économie.
A LIRE AUSSI.
Téhéran rejette tout dégât lié à des cyberattaques américaines
L'Iran a abattu un drone "non-identifié" dans une zone côtière du Golfe
L'Iran reste en alerte, Trump aurait renoncé à des représailles
Drone iranien détruit : Téhéran dément des "allégations délirantes"
Téhéran accuse Washington d'avoir coupé "la voie de la diplomatie"
- accord de 2015
- accords sur le nucléaire iranien
- activités nucléaires
- affrontements
- défenses anti-aériennes
- Donald Trump
- escalade militaire
- fars
- frappes de représailles
- iran
- pacte en 2018
- pertes humaines
- programme nucléaire iranien
- sanctions Économiques
- système de missiles
- téhéran
- USA
- usine souterraine
- Washington
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.