Venu à Rouen (Seine-Maritime), il y a un an pour roder son spectacle au Théâtre à l'ouest, l'humoriste présente la version aboutie de son second one-man-show à l'espace Beaumarchais de Maromme, le jeudi 14 novembre 2019. Il nous parle de ses méthodes de travail :
Pour donner le jour à ce one-man-show quel a été votre parti pris ?
"Je me suis lancé dans une aventure nouvelle. Ce spectacle est né sur scène grâce à la complicité du public. Pour les premières versions du spectacle, je me suis autorisé l'improvisation totale. C'étaient les spectateurs qui choisissaient les sujets à aborder. J'ai adoré faire cela, car c'est un véritable exercice de style. Avec cette méthode, il m'a fallu un an de travail pour donner une forme définitive à ce spectacle, nourri de toutes ces expériences. À partir de septembre 2018, j'ai joué la version aboutie à la Comédie de Paris pendant quatre mois, puis autant de temps au Palais des glaces, puis la tournée a commencé."
Quels sont les sujets évoqués dans ce nouveau spectacle ?
"Ce sont les sujets qui inquiètent : des sujets d'actualité comme la fracture sociale, le racisme, le sexisme et la pédophilie, selon les choix du public. Je leur ai laissé totale carte blanche pour me suggérer des thématiques, et cela est révélateur d'un état d'esprit général. Si ces sujets ont été mis sur le tapis, c'est aussi parce qu'on cherche tous à se rassurer, et le rire permet de surmonter tout cela. Bien sûr, le public s'est amusé à me pousser dans mes retranchements, en me proposant des sujets vraiment compliqués qui risquent de nous entraîner sur des terrains glissants. Mais mon but à moi, c'est surtout de dédramatiser. Je cherche surtout à montrer l'absurdité dans chaque chose. Je pars de faits de société comme les Gilets jaunes ou le terrorisme, et parfois de faits divers comme l'histoire de Nordahl Lelandais."
Quelles sont les valeurs que vous défendez ?
"Je défends le vivre ensemble. Le titre du spectacle l'annonce. Pour moi, peu importe le thème abordé, la solution n'est que collective. Bien sûr j'ai une éthique et des convictions, mais mon ton n'est pas du tout moralisateur. La seule chose que l'on retient quand on assiste à mon spectacle, c'est qu'il ne faut pas rester dans l'individualisme. Mais c'est plus un constat qu'une morale. Le fil rouge de ce spectacle, c'est la naissance de ma fille. Quand on devient père, on ne peut plus ignorer le monde dans lequel on vit. En construisant ce spectacle, je m'interrogeais sur la façon dont je pourrai la préparer à ces phénomènes de société, au monde dans lequel elle allait vivre. La paternité m'a donné encore plus de lucidité sur le monde qui m'entoure et dont je fais partie."
Vous avez fait vos débuts sur le petit écran, quel lien aujourd'hui entretenez-vous avec ce média ?
"J'ai eu la chance de participer pour deux saisons à l'émission 'On ne demande qu'à en rire' ainsi que pour trois saisons au Jamel comedy club, ce qui a été très formateur pour moi. J'ai appris de mes réussites comme de mes échecs. Grâce à ces expériences, j'ai su comment créer un rythme adéquat pour capter l'attention du public, comment m'adapter aux spectateurs et rester sincère. Je suis aussi acteur pour le petit écran, et c'est une expérience qui a nourri mon travail sur scène. Mais les tournages sont bien plus confortables : il y a des répétitions et on a droit à l'erreur. Sur scène, je veux offrir au public un vrai bon moment et partager avec sincérité. Le rapport est immédiat !"
Pratique. Jeudi 14 novembre 2019, à 20 h 30 à l'Espace Beaumarchais à Maromme. 32€. theatrealouest.fr
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