Si aucune violation de trêve dans cette zone n'a lieu dans les prochaines heures, le recul des forces des deux camps commencera vers 10H00 GMT (12H00 locales) dans la région de Donetsk, entre les villages de Petrivské (côté séparatiste) et de Bogdanivka (zone contrôlée par Kiev), a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire, ukrainien Andriï Agueïev.
Signe de tension persistante, un soldat ukrainien a été tué jeudi par des tirs ennemis dans un autre secteur de la région de Donetsk, a indiqué à l'AFP le service de presse militaire ukrainien.
Deux autres reculs des troupes de la ligne de front ont eu lieu, l'un en juin, l'autre en octobre. Le retrait prévu vendredi constituerait "la dernière précondition pour l'organisation du sommet quadripartite" entre les présidents ukrainien et russe avec la médiation de la France et de l'Allemagne, a pour sa part assuré cette semaine le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadym Prystaïko.
Ce dernier espère que cette rencontre de Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Angela Merkel pourrait avoir lieu en novembre à Paris. Il s'agirait de la première rencontre à ce niveau depuis 2016.
La tenue d'un tel sommet a déjà été maintes fois prédite ces dernières semaines sans jamais se concrétiser, notamment parce que les retraits organisés des forces dans l'Est de l'Ukraine ont échoué à plusieurs reprises. Le dernier échec remonte à lundi.
Or il s'agit là d'une des conditions du Kremlin pour accepter la tenue d'un sommet censé débloquer le processus de paix en Ukraine.
Sur le terrain, les belligérants sont censés d'abord confirmer vendredi leur volonté de retrait par le tir d'une fusée lumineuse, avant de reculer leurs positions d'un kilomètre, explique Kiev.
Des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) vont superviser ce désengagement, qui pourrait s'étaler sur plusieurs jours.
Si ce troisième retrait se confirmait, un recul sur l'ensemble de la ligne de front, longue de plus de 400 kilomètres, pourrait être envisagé.
Entamé sous l'impulsion du nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky, en poste depuis mai, ce désengagement suscite beaucoup d'inquiétude en Ukraine, auprès notamment des nationalistes ukrainiens et d'anciens combattants qui l'accusent de "capituler" face au Kremlin.
Depuis le succès d'un important échange de prisonniers en septembre, M. Zelensky ne cesse d'appeler à un sommet, espérant une percée pour arriver à un règlement du conflit avec les séparatistes prorusses.
Cette guerre a fait près de 13.000 morts depuis son déclenchement il y a cinq ans, un mois après l'annexion par Moscou de la péninsule de Crimée.
La Russie s'est dite favorable à l'organisation d'un nouveau sommet quadripartite, mais a refusé de s'engager sur un calendrier.
"Nous souhaitons avoir un sommet le plus rapidement possible, mais en même temps nous considérons qu'il doit être bien préparé", a ainsi déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a notamment estimé qu'il était "trop tôt pour parler" de dates car "beaucoup de questions" restaient en suspens.
Ukrainiens et Occidentaux accusent Moscou de soutenir financièrement et militairement les séparatistes de l'est de l'Ukraine, ce que la Russie dément.
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