"Il faut la rassurer parce qu'elle porte un traumatisme extrêmement violent. La police comme la justice seront à ses côtés", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur France Info.
"Chaque jour, il y a 200 femmes qui viennent dans un commissariat ou une caserne (...) que nous accompagnons. Chaque jour, il y a peut-être une femme, deux femmes, dix femmes qui sont sauvées par la police et la gendarmerie. Il arrive qu'il y ait des loupés, c'est insupportable et je les condamne, et il nous faut améliorer cela de façon permanente (...) mais je veux lui dire à elle, qu'elle doit faire confiance à la justice", a complété M. Castaner.
Dans les cas de harcèlement ou de violences sexuelles, "il faut porter plainte de façon systématique", a rappelé le ministre qui a admis que le "choc" auquel les victimes étaient confrontées, pouvait constituer un frein à une telle démarche.
Avec ses accusations d'abus sexuels contre le réalisateur Christophe Ruggia, Adèle Haenel a remis en lumière les critiques récurrentes adressées à la justice depuis la vague #MeToo.
"La justice nous ignore, on ignore la justice." D'une formule lapidaire, la comédienne de 30 ans a expliqué à Mediapart pourquoi elle n'envisage pas de porter plainte contre celui qu'elle accuse d'actes qu'elle "considère clairement comme de la pédophilie et du harcèlement sexuel", entre ses 12 et 15 ans, et avec qui elle a tourné son premier film, "Les Diables".
Le parquet de Paris a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête préliminaire pour "agressions sexuelles" sur mineure de moins de 15 ans "par personne ayant autorité" et "harcèlement sexuel". L'enquête a été confiée à l'Office central de la répression de la violence faite aux personnes (OCRVP).
Interrogée mercredi matin sur l'affaire, la garde des Sceaux Nicole Belloubet avait estimé qu'Adèle Haenel "devrait saisir la justice". "Elle a tort de penser que la justice ne peut pas répondre à ce type de situations", a affirmé la ministre sur France Inter, tout en saluant le caractère "très courageux" de sa démarche.
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