Depuis le 17 octobre, le Liban connait une contestation inédite ayant paralysé le pays avec la fermeture, durant les deux premières semaines, des banques, écoles et universités.
Sous la pression de la rue, le Premier ministre Saad Hariri a démissionné le 29 octobre mais les concertations pour la formation d'un nouveau cabinet n'avancent pas depuis, exacerbant la colère des manifestants.
A partir de mardi, certaines écoles ont rouvert leurs portes, le ministère de l'Education laissant la décision de reprise des cours à la discrétion de chaque établissement.
A Tyr (sud), les élèves ont bloqué l'accès à une école publique tandis qu'à Beyrouth un sit-in a été organisé devant le siège du ministère de l'éducation, d'après l'agence nationale de l'information (ANI).
Dans la ville de Jounieh, au nord de la capitale, des élèves se sont rassemblés mercredi dans la cour de la principale école publique, rejoints par d'autres manifestants, après avoir été interdits par leur direction de quitter l'établissement, selon des médias locaux.
Dans les villes de Saida et de Nabatieh (sud), les étudiants de l'Université libanaise ont campé sur place, appelant les autorités à consolider un enseignement public aux abois.
"Nous voulons un régime non confessionnel", a lancé un étudiant muni d'un micro et porté sur les épaules d'un autre étudiant devant une bannière sur laquelle est inscrit "Révolution du 17 octobre".
"Nous sommes prêts à perdre des heures d'études mais pas une patrie", ont écrit sur des pancartes des étudiants de l'Université de Balamand dans la ville de Koura (nord).
Ailleurs, les manifestants ont organisé des rassemblements à Beyrouth devant les sièges de plusieurs ministères, comme celui des Finances, et institutions publiques, comme l'Electricité du Liban (EDL), considérée comme l'ultime symbole de la décrépitude des services de base dans un pays classé 138e sur 180 en matière de corruption par l'ONG Transparency International.
Des manifestations se déroulent également devant le Palais de Justice où des dizaines d'avocats appellent en faveur de l'indépendance du corps judiciaire, et la Banque centrale pour protester contre la politique monétaire.
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