C'est le 22 février 2019 que la victime, ex-épouse du prévenu, porte plainte à la gendarmerie de Saint-Arnoult (Seine-Maritime) pour violences et harcèlement à l'encontre du prévenu. Séparés depuis deux ans et la naissance de leur fils, ils résident toujours dans la même commune, lui dans une situation plutôt précaire. Il se tient régulièrement devant le portail du domicile de son ex-épouse, attendant des après-midi entiers que celle-ci rentre avec leur fils. Le jour des faits, alors qu'on lui signifie de s'en aller, il reste sur place et attrape la victime en la tirant par les cheveux et en lui portant des coups, sous les yeux de leur fils. Un précédent jugement lui avait pourtant interdit d'entrer en contact avec elle. Témoin de la scène, un voisin s'interpose mais le prévenu le saisit par le cou et se montre menaçant. Ce témoin va également porter plainte pour violences et pour harcèlement, puisque le mis en cause se poste devant son domicile en permanence.
Psychose schizophrénique
Les gendarmes le retrouvent rapidement et doivent faire appel à un médecin tant l'individu tient des propos incohérents. Un psychiatre diagnostiquera chez lui une psychose schizophrénique. Idéaliste et rêveur, il évoque à la barre les projets les plus farfelus quant à son avenir, insistant sur la motivation qui l'a poussé à ces gestes inconsidérés. "Je ne vois plus mon fils depuis un an", dit-il. En effet, après plusieurs mains courantes déposées par la victime, celle-ci ne souhaite pas confier son fils au prévenu tant ses réactions sont imprévisibles. Elle confirme les violences subies alors qu'en garde à vue, le prévenu nie tout en bloc. L'expert psychiatre considère que sa maladie est incompatible à une sanction pénale. Pour la partie civile, "c'est un personnage complexe difficile à cerner". Le ministère public requiert la relaxe pour cause "d'irresponsabilité pénale". Sa défense estime qu'il ne présente "aucun danger pour autrui". Après délibération, le tribunal décide qu'une hospitalisation complète et forcée est nécessaire et le relaxe des faits reprochés.
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