Ce n'est pas encore l'altitude, l'OM profite d'un classement très compact et des malheurs de Gabriel, le défenseur lillois, fautif sur ses deux buts, celui de Morgan Sanson (48) et le second, qu'il a marqué contre son camp (80).
Mais c'est déjà l'attitude. André Villas-Boas, leur entraîneur, a vu un brin du "caractère" qu'il avait demandé à ses joueurs.
Leur match n'a pas été fantastique, mais ils ont mis suffisamment d'envie pour renverser Lille, qui en a mis trop tard, avec la réduction du score par Adama Soumaoro (83).
Juste avant le tiers du championnat, et la réception bouillante du Lyon de Rudi Garcia, le 10 novembre, l'OM est dans les clous.
Le Losc en revanche rentre encore bredouille, quatre défaites et deux nuls à l'extérieur en L1, mauvais signe avant d'aller jouer mardi sa dernière carte européenne à Valence, qui dans le même temps a gagné à l'Espanyol Barcelone (2-1).
Sanson a tenu promesse
André Villas-Boas voulait voir du caractère? Il a vu celui de Morgan Sanson, auteur de son premier but de la saison.
Le milieu de terrain a tenu promesse, il avait admis la veille en conférence de presse que ses statistiques n'étaient pas bonnes.
Sanson a bénéficié d'une erreur lilloise pour ouvrir le score, mais l'OM ne boude pas un peu de réussite en ces temps difficiles, six jours après le douloureux 4-0 encaissé à Paris.
Sur un coup franc de Dimitri Payet, Gabriel a percuté Mike Maignan, le gardien en a perdu le contrôle du ballon, et Boubacar Kamara en a profité pour le glisser à Sanson.
André Villas-Boas l'avait maintenu dans le onze, malgré plusieurs prestations mièvres, notamment à Monaco mercredi, où l'OM a été éliminé dès son entrée en Coupe de la Ligue (2-1).
En revanche Kevin Strootman était sur le banc, remplacé dans son rôle de sentinelle par Boubacar Kamara. Pas très à l'aise à son poste de défenseur central depuis le début de la saison, le "Minot" s'est offert une passe décisive dans cet emploi où Rudi Garcia lui voyait un avenir, et quelques beaux gestes défensifs, son cœur de métier.
Le technicien portugais, en quête de solutions, a bougé d'autres figures de son échiquier.
Retour d'Alvaro
"AVB" a surtout retrouvé sa tour de défense, Alvaro Gonzalez, de retour de six semaines de blessure. Son autorité et son engagement ont fait du bien aux Marseillais.
Pourtant l'OM a peiné en première période, pas "honteuse" comme celle de Monaco, selon le mot de Villas-Boas, mais douteuse.
Le pressing lillois a beaucoup gêné les Marseillais, pas assez sûrs techniquement pour ressortir le ballon, et quelques fois en danger sur des relances interceptées, comme celle d'Alvaro (24).
Villas-Boas nerveux sur son banc, s'agitait beaucoup pour reprendre ses joueurs sur les consignes.
A Lille, Christophe Galtier a fait commencer sur le banc son meilleur buteur, Victor Osimhen, relayé par un ancien de la maison, Loïc Rémy. Le Nigérian a repris sa place pour les 25 dernières minutes, mais n'a eu qu'une occasion (90+1).
Le match était alors débridé, il s'était décoincé après le but de Sanson.
Le Brésilien Gabriel a remis ça à son corps défendant en trompant son propre gardien sur une double occasion marseillaise, une frappe de Valentin Rongier, excellent samedi, puis une tête de Payet.
Les Dogues ont épicé la fin du match en réduisant le score d'une tête imparable de Soumaoro dans la lucarne, sur un corner. Une échauffourée dans la cage de Steve Mandanda a suivi ce but, quand Osimhen, averti pour cela (83), a voulu arracher le ballon des mains du gardien.
Mais le stade Vélodrome a adoré voir ses joueurs foncer défendre leur capitaine. L'envie, le caractère...
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