Les communes impactées par l'incendie et les fumées de l'usine Lubrizol, à Rouen (Seine-Maritime), ne seront pas reconnues en état de catastrophe technologique. C'est l'information qui ressort d'une lettre signée par Édouard Philippe et adressée à plusieurs élus locaux qui en faisaient la demande. Dans ce courrier, publié le mercredi 30 octobre 2019 sur les réseaux sociaux, le Premier ministre défend l'action de l'État et tranche cette question de reconnaissance.
Pas assez de dégâts immobiliers
"L'incendie de Lubrizol constitue bien une catastrophe industrielle, qui a marqué la population de Rouen, de Normandie et des Hauts-de-France, et plus largement les Français, concède-t-il. Mais le régime d'indemnisation des victimes de catastrophe technologiques instauré par la loi sur les risques du 30 juillet 2003, vise à faciliter le traitement des accidents avec un très fort impact sur les biens immobiliers, comme celui d'AZF en 2001 pour lequel 11 200 logements avaient été gravement endommagés et 1 200 familles avaient dû être relogées".
Pour le Premier ministre comme pour la loi, les dégâts causés par l'incendie du 26 septembre 2019 ne sont pas assez importants pour déclencher cette mesure, qui permettrait une indemnisation totale et sans franchise de tous les dégâts par les assureurs. "Sans nier l'importance de la catastrophe de Rouen, le nettoyage des murs ou des voitures ne rentre pas dans le cadre de la réparation des dommages visée par la loi sur les risques, qui prévoit un critère de 500 logements rendus inhabitables."
Avec de nombreux #Maires et élus du territoire nous avions interpellé par écrit le 2 octobre @EPhilippePM suite à l'incendie de #Lubrizol.
— Lamiray David (@DavidLamiray) October 30, 2019
En toute transparence comme j'en ai pris l'habitude depuis le jour de la catastrophe, je vous communique la réponse que nous avons reçu. pic.twitter.com/dOy7YwDhwQ
Édouard Philippe confirme dans cette lettre que c'est à Lubrizol de payer pour les dégâts occasionnés, comme l'entreprise s'y est engagée, mais sans jamais donner de dates ou de montant précis. Pour conclure sur ce point du dossier, le Premier ministre évoque la mise en place, "dans les prochains jours", d'un système "de recueil des demandes d'indemnisations".
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