Chanteuse à texte, Clarika séduit par la qualité de ses textes autant que par son univers électro-rock. Au Trianon à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), mardi 12 novembre 2019 pour présenter À la lisière, Clarika se confie sur ce 8e album :
Comment est né ce nouvel album ?
"J'écris peu en tournée, je me consacre vraiment à l'écriture quand la tournée du précédent album est achevée. Je commence alors une période intense en termes de créativité. Avant toute chose, il y a les textes et je suis toujours très exigeante pour mes textes. Je n'intellectualise par pour autant mes chansons, il y a une forme de spontanéité mais je m'attache à trouver le rythme adéquat et la musicalité des mots. C'est à la fois très spontané mais très travaillé, à la moindre virgule. À la lisière est la première chanson qui a vu le jour. C'est elle qui a donné la couleur de cet album et l'album porte d'ailleurs son nom. J'ai voulu faire de cette chanson la première piste de l'album".
Comment avez-vous collaboré avec Florent Marchet ?
"En 2008, il avait coréalisé mon album Moi en mieux, mais cette fois, je lui ai complètement confié l'écriture de cet album. C'était un projet de longue date. Mes précédents albums avaient été écrits par Jean-Jacques Nyssen. La première chanson que j'ai envoyée à Florent, c'était La lisière et, dès le lendemain matin, il m'a donné sa version. Dès la première écoute, ce fut pour moi une évidence : il avait trouvé exactement la mélodie adéquate et le ton juste ! Je savais que notre collaboration serait très positive !".
Quelle est la place de ce nouvel album dans votre parcours ?
"Il vient après De quoi faire battre mon cœur, sorti en 2016. Celui-là parlait en filigrane de la rupture, celui-ci de la reconstruction. C'est un album qui se place dans la continuité stylistique du précédent. Pour autant, c'est toujours un vrai défi de rester fidèle à soi tout en se renouvelant. Avec À la lisière, je vais à l'essentiel, j'épure davantage. Le précédent sonnait comme un journal intime, dans À la lisière je m'autorise à nouveau des portraits - la dentellière ou encore l'astronaute - mais je parle toujours d'émotions que j'ai pu ressentir. Je tiens à être sincère dans mes propos. À travers soi, on peut raconter les autres. Le précédent album était introspectif, avec celui-ci je m'ouvre à nouveau au monde".
Qui sont les personnages de vos chansons ?
"J'ai une tendresse particulière pour ma dentellière : c'est un personnage de tableau qui passe sa journée à observer les visiteurs du musée, mais quand le musée ferme, elle va rejoindre la Joconde qu'elle désire. C'est tout à fait irréaliste et fantaisiste, mais, en même temps, je parle de choses concrètes. La dentellière parle de désir, l'astronaute de solitude extrême. Mes portraits sont toujours à la fois très colorés et très imagés".
Mardi 12 novembre à 20 h 30 au Trianon Transatlantique, à Sotteville-lès-Rouen. 15 à 25€. Tél. 02 35 73 95 15
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