C'est en rentrant chez lui à pied, le 29 avril 2019, que le prévenu voit une personne dans une rue de Rouen (Seine-Maritime), se livrant manifestement à la prostitution.
Il s'agit en fait d'un travesti, dont il s'approche pour lui caresser la poitrine en se déshabillant devant elle. La victime hurle et prépare une bombe lacrymogène qu'elle a dans son sac. Pour la calmer, le prévenu veut négocier ses faveurs en prétendant être policier. Il montre à la victime une fausse carte de police pour la rassurer. Sentant l'homme dangereux lorsqu'il lui caresse les fesses, la victime se débat et refuse l'offre. Elle réussit à lui échapper et va rejoindre une amie prostituée, qui a vu la scène de loin. Puis, elle appelle la police qui intervient rapidement et donne un signalement vestimentaire de l'individu.
Il ne se souvient de rien
Le prévenu est bientôt retrouvé dans une rue proche et interpellé.
Dans l'action, il menace un policier en voulant lui donner un coup de poing. Il est alors placé en garde à vue. Il reconnaît avoir demandé de l'argent à la victime, puisque "ça se fait dans la police", dit-il. Les deux transgenres sont également entendues et leurs témoignages confirment les faits. La victime agressée se verra octroyer deux jours d'interruption temporaire de travail. Elle a, aujourd'hui encore, gardé la peur de le rencontrer à nouveau. Pour la partie civile, le souci réside dans "la protection des personnes transgenres". Le ministère public estime qu'il s'agit là d'une agression "pas anodine et condamnable". La défense considère qu'il s'agit d'un "acte isolé sans revendication".
Après délibération, le tribunal le reconnaît coupable des faits qui lui sont reprochés en le condamnant à une peine de six mois de prison avec sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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