Le groupe du milliardaire français Bernard Arnault, propriétaire de Louis Vuitton, Dior et des champagnes Veuve Clicquot et Moët & Chandon, a fait une offre en début du mois au bijoutier, a dit cette source sous couvert d'anonymat.
Tiffany n'a pas encore répondu à cette proposition, qui intervient au moment où l'industrie du luxe redoute les conséquences des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sur la demande.
Le groupe américain, dont la croissance est freinée par le dollar fort et une baisse des dépenses des touristes, s'est entouré de grandes banques pour la conseiller sur ces avances de LVMH, a encore dit la source, confirmant des informations de Bloomberg News.
Elle n'a pas révélé le montant proposé par LVMH, avertissant toutefois qu'il n'était pas assuré que ces discussions aboutissent sur une transaction.
La capitalisation boursière du groupe, connu pour ses bagues de fiançailles et de mariage, était de près de 11,90 milliards de dollars à la clôture de Wall Street vendredi.
Tiffany a enregistré une hausse de 6,5% à 4,4 milliards de dollars de son chiffre d'affaires lors de son dernier exercice fiscal.
Contacté par l'AFP, LVMH n'a répondu dans l'immédiat.
"Nous refusons de commenter les rumeurs et les spéculations", a pour sa part répondu un porte-parole de Tiffany.
Un rachat de Tiffany par LVMH constituerait une des plus grosses acquisitions du groupe français, présent dans différents secteurs d'activités, allant de la mode aux vins et spiritueux en passant les parfums, les cosmétiques et la distribution sélective (Sephora).
Les discussions entre les deux entreprises interviennent quelques jours seulement après l'inauguration dans le Texas (sud) d'une usine Louis Vuitton par M. Arnault, accompagné par le président américain Donald Trump et sa fille Ivanka.
Une acquisition de Tiffany renforcerait LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont.
Elle pourrait permettre également à LVMH de doper sa croissance aux Etats-Unis, son deuxième marché en termes de chiffre d'affaires après l'Asie, et de limiter par la même occasion les effets négatifs des tensions commerciales qui menacent la demande pour le luxe en Chine.
Les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, qui durent depuis plusieurs mois, font également peser des risques sur la demande.
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