Alors qu'un plan de 10 millions d'euros pour lutter contre les échouements de sargasses avait été lancé mi-2018, pour couvrir deux ans, le Premier ministre n'a pas précisé si l'enveloppe serait reconduite à son échéance.
Mais "l'accompagnement de l'Etat est très net (...) et il va se poursuivre dans la durée", a-t-il déclaré lors d'une visite à Anse-Bertrand (nord).
"La bonne façon de régler le sujet, ce n'est pas de multiplier les plans années après années", a également souligné M. Philippe.
"Il faut évidemment accompagner les pouvoirs locaux pour trouver des solutions immédiates mais c'est aussi se projeter dans l'avenir et trouver des solutions de long terme", a-t-il ajouté, plaidant pour traiter ce sujet "au niveau international".
M. Philippe est d'ailleurs attendu samedi (16H30 locales, 22H30 dans l'Hexagone) en clôture de la 1ère conférence internationale sur les sargasses, qui a notamment permis de récompenser 12 projets de recherche pour améliorer la connaissance et la valorisation de ces algues brunes, qui une fois échouées rejettent des gaz toxiques et nauséabonds.
"Notre objectif est de prendre à bras le corps ce sujet", a insisté M. Philippe qui a constaté les dégâts causés par l'algue en visitant le restaurant "Chez Coco", niché au bout d'un lagon et actuellement fermé après avoir essuyé de multiples sinistres.
"Le ramassage mécanique des algues pose un gros problème, on a perdu 15 m de plage", a notamment fait valoir son propriétaire, Romeo Rambinaising, en montrant d'impressionnantes photos d'invasions de sargasses ces dernières années.
M. Rambinaising a souhaité que "le gouvernement poursuive les investissements, que les pertes des entreprises soient prises en compte, qu'on trouve un vrai système pour gérer les échouages". "On ne peut pas se permettre de continuer dans cette situation", a-t-il martelé.
Le président de la région Guadeloupe Ary Chalus a de son côté confié qu'il pensait que le plan de 10 millions d'euros, abondé pour moitié par l'Etat, pour l'autre moitié par l'Union européenne et les collectivités, serait "reconduit".
"C'est une demande que j'ai faite personnellement auprès du président de la République", a-t-il ajouté. "Et il est clair que nous n'allons pas nous arrêter ici, sinon c'est la mort de l'économie en Guadeloupe, en Martinique et des autres", a-t-il commenté.
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