On va enfin savoir ! Ce soir, au terme de cette 16e étape qui mènera les coureurs de Pau à Bagnères-de-Luchon, on saura si le Tour de France est quasiment « joué» ou si la victoire de Bradley Wiggins peut encore être remise en cause. Certes, il restera derrière une grosse étape de montagne avec une arrivée au sommet (à Peyragudes) et un contre-la-montre de 53,5 Km. Mais, aujourd’hui, sur les routes pyrénéennes, ceux qui ont encore des ambitions pour le maillot jaune ou du moins pour un podium ne pourront plus se cacher. Ils devront attaquer !
Le profil de cette étape s’y prête à merveille. Au menu : quatre cols. Et pas n’importe lesquels ! L’Aubisque en entrée puis le Tourmalet – le plus haut sommet de ce Tour 2012 (2115 m) – et l’Aspin en plat de résistance et pour finir, en dessert, le col de Peyresourde. Sacré programme ! Rien que des cols mythiques de l’histoire du Tour. Et pas les plus faciles ! Une étape de 197 Km d’autant plus difficile, qu’il risque de faire chaud sur la route du Tour et qu’à la différence des Alpes, « il n’y a quasiment pas de vallées entre ces différents cols » comme le soulignait Bernard Hinault. Il risque donc d’y avoir des dégâts à l’arrivée. On regrettera juste que le terme de cette grosse étape pyrénéenne ne soit pas jugé en haut du dernier col franchi, mais 15,5 Km plus loin à Bagnères-de-Luchon. Qu’importe ! La journée promet d’être belle et on patientera jusqu’à demain, pour voir une arrivée au sommet.
Richard Froome à l’affût
En attendant jeudi, la bataille devrait faire rage cet après-midi. Et ce dès les premières rampes du col de l’Aubisque ! Y verra-t-on des favoris se lancer dans une opération de grande envergure en passant à l’attaque dès la première difficulté de la journée ? Ce serait chevaleresque, mais, malheureusement, peu probable. On devrait plutôt trouver à l’avant de la course certains coéquipiers des outsiders de ce Tour prêts à venir en aide à leur leader, un peu plus tard, lorsque celui-ci aura porté son attaque. Car, il ne faut pas se leurrer, les Nibali, Evans, Van Den Broeck, Zubeldia ou Rolland vont tenter quelque chose. Ils n’ont pas d’autres choix ! Comment vont réagir Bradley Wiggins et les Sky à ces attaques ?
C’est là que se situe la clé de cette étape et peut-être de ce Tour 2012. Mais le Britannique n’a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Il a, dans les Alpes, très bien géré ces attaques et n’a jamais semblé être en « surchauffe ». Le seul qui parait être capable de le mettre en difficulté, c’est son coéquipier, Richard Froome. Le fera-t-il ? Peu probable même si cela doit le démanger. Mais, si Bradley Wiggins a la moindre défaillance durant cette difficile étape pyrénéenne, nul doute que celui que l’on surnomme le « Kenyan blanc » saura saisir sa chance et qu’il relancera, du coup, l’intérêt pour ce Tour 2012.
Benoît de Villeneuve
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