C'était il y a tout juste un an. Le mardi 23 octobre 2018, les forces de l'ordre intervenaient pour évacuer le hameau des Brouettes, mettant ainsi fin à des mois d'occupation par des migrants sans structure d'accueil, des sans-abri et des associations leur venant en aide. Aujourd'hui, ce grand bâtiment de la rive gauche de Rouen (Seine-Maritime) est toujours à l'abandon, mais une partie de son esprit perdure.
"Un vrai sentiment de gâchis"
"Il y a un vrai sentiment de gâchis quand on voit que ce bâtiment ne sert à rien. On nous a délogés pour faire des travaux qui n'ont pas encore commencé", dénonce Florence Capron, membre de Solidarité migrants. Quand elles ont dû quitter les lieux, bon nombre de personnes se sont de nouveau retrouvées à la rue, sans solution de logement, malgré l'implication de familles d'accueil et quelques tentatives d'occupations d'autres bâtisses.
"Une partie de ces personnes a obtenu un logement, comme les mineurs non accompagnés et les demandeurs d'asile, mais les deux tiers des occupants ont été remis à la rue. Ils y sont toujours, ici ou dans d'autres régions. La situation n'a pas évolué", regrette Florence Capron, qui rappelle que la demande d'hébergements reste plus forte que l'offre.
De ces quelques mois d'occupation du hameau des Brouettes, la bénévole conserve quand même de très bons souvenirs, surtout sur le plan humain. "Je me souviens de grandes réunions tous les jours, où il fallait traduire en quatre ou cinq langues. Même s'il y avait des discussions difficiles, tout le monde avait beaucoup d'humour. Et puis j'ai gardé des liens avec des familles, comme Angèle et ses quatre enfants. C'est devenu une amie, on se voit toujours et je vois pousser ses petits !".
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