Le Centre hospitalier universitaire de Caen (Calvados) était l'un des derniers CHU de France avec Amiens, Angers et Reims à se doter d'un robot chirurgical.
D'une valeur d'1,5 million d'euros, financés pour un tiers par la communauté urbaine, un tiers par la Région, et le dernier tiers par l'hôpital, ce robot de la marque Da Vinci va permettre d'avoir "un avant et un après pour le CHU", selon son directeur Frédéric Varnier, qui voit cet outil comme une révolution. "Ce sont des techniques moins invasives qui permettent de limiter les délais d'intervention, de limiter les douleurs et de permettre au patient de se réhabiliter plus vite".
Une vision grossie x10
Comment ça marche ? Le directeur du CHU tient d'abord à préciser que la machine "ne remplace pas l'humain, mais il l'assiste". Sur une console de commandes, le chirurgien tient deux bras qui permettent de manipuler des pinces, qu'il aperçoit sur un écran en 3D. Elles vont reproduire tous les mouvements des poignets et des doigts dans l'espace.
"Vous pouvez saisir un objet, faire des coutures avec une aiguille, couper, coaguler avec une dextérité identique qu'une main humaine", explique Xavier Tillon, chirurgien dans le service urologique digestif au CHU de Caen. "À l'intérieur du corps humain, la caméra grossit, on a une vision x10. Le geste est extrêmement précis, de l'ordre du millimètre. Il n'y a pas de risque de faire un faux geste".
En 3D, un aperçu de ce que le chirurgien manipule pic.twitter.com/qS6cmREd2Q
— Tendance Ouest 14 (@tendanceouest14) October 23, 2019
Après un mois de test sur des objets fictifs, la mise en service du robot est prévue le lundi 4 novembre 2019. Il fera son baptême pour une ablation d'une prostate. Celui qui a déjà deux ans d'expérience avec ce robot au centre Baclesse de Caen a évidemment quelques certitudes : "il permet d'opérer plus précisément, avec plus de sécurité et plus rapidement".
Un outil d'apprentissage pour les internes en médecine
Cet outil pourra servir aux chirurgiens de tous les secteurs, que ce soit en chirurgie urologique, thoracique, pédiatrique… L'objectif étant de faire 300 à 400 interventions par an. Les étudiants internes en médecine pourront d'ailleurs en profiter. "Je leur ai imposé d'avoir un certain nombre d'heures de simulateur en exercice avant de manipuler. Ça fait envie, il y a un écran, c'est précis, c'est "ludique", même si la chirurgie n'est pas un jeu. Ils ont envie d'avoir accès à ces technologies", poursuit le docteur Tillon.
Avant d'être inauguré en conditions réelles, le robot simule des chirurgies. - Léa Quinio
Plus de confort pour le chirurgien
Plus rapide, plus précis, plus efficace, ce robot permet aussi d'optimiser les conditions d'opération du chirurgien. Xavier Tillon peut en témoigner : "on est assis, c'est beaucoup plus confortable que d'être baissé en permanence. On a des outils hypermaniables".
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