"Le processus (de trêve) s'achève aujourd'hui à 22H00 (19H00 GMT). Si les promesses faites par les Américains ne sont pas respectées, l'opération reprendra avec une plus grande détermination", a déclaré M. Erdogan avant de s'envoler pour la Russie pour une rencontre cruciale avec son homologue russe Vladimir Poutine.
L'opération turque lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) est suspendue jusqu'à 19H00 GMT mardi à la faveur d'un accord de trêve négocié entre Washington et Ankara.
Cette trêve vise à permettre aux YPG de se retirer de leurs positions comprises dans un projet de "zone de sécurité" que la Turquie veut mettre en place le long de sa frontière afin de séparer celle-ci des territoires contrôlés par les forces kurdes.
M. Erdogan a affirmé que "700 à 800" combattants kurdes s'étaient retirés pour le moment, ajoutant qu'entre 1.200 et 1.300 combattants devaient encore quitter la zone.
"Nous suivons cela de près. Ce processus ne sera pas achevé sans un retrait complet", a-t-il ajouté.
Ce projet de "zone de sécurité", qui doit s'étirer dans un premier temps sur 120 km, des villes de Ras al-Aïn à Tal Abyad, doit s'élargir à 444 km, de Jarablous à la frontière irakienne, a déclaré M. Erdogan mardi.
Après le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, les forces kurdes ont fait appel au régime de Bachar al-Assad qui a déployé des troupes dans certaines villes, compliquant la création de la "zone de sécurité" voulue par Ankara.
Avant de prendre l'avion pour la station balnéaire de Sotchi où il doit s'entretenir avec M. Poutine, M. Erdogan a indiqué que cette question serait au coeur des discussions.
"Nous allons avoir l'opportunité de discuter du (retrait) des YPG des zones où se trouve le régime", a déclaré le président turc. "Nous espérons délivrer cette région du fléau du terrorisme séparatiste à travers notre coopération avec la Russie", a-t-il insisté.
L'offensive turque a été vivement condamnée par la communauté internationale, notamment les pays occidentaux, mais aussi par des responsables iraniens auxquels M. Erdogan a adressé une rare pique mardi.
"Il y a parfois des voix discordantes qui s'élèvent en Iran. Les dirigeants iraniens, à commencer par (le président Hassan) Rohani, auraient dû les faire taire. Cela nous incommode", a déclaré M. Erdogan.
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