L'Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions a annoncé mardi 22 octobre 2019 que l'évacuation du squat du Marais a démarré à 6 heures, à Caen (Calvados). Information confirmée par un membre de la Préfecture du Calvados, à 7h09 ce matin.
Des opposants à l'évacuation étaient sur place dès le petit matin. - Charlotte Hautin
Selon l'association, 150 exilés y vivaient encore ces derniers jours : au total les services de l'état ont recensés 81 occupants. Certaines familles avaient déjà quitté les lieux ces dernières semaines pour éviter l'expulsion.
Gendarmes mobiles sur place
L'ambiance était tendue entre les forces de l'ordre et la centaine de personnes venues en soutien aux expulsés ce matin. "Une compagnie de gendarmes mobiles et la police sont arrivées sur place à 6 h, les forces de l'ordre ont découpé le portail pour pénétrer sur le site", indique l'un des porte-parole de l'AG de lutte, dont les militants sont tenus à une trentaine de mètres de distance. "L'État devrait abriter tous les gens en demande d'asile ou exilés, c'est anormal qu'il ne le fasse pas", se révolte un des membres de l'AG de lutte.
Pour se faire entendre, les militants ont voulu bloquer les voies de circulation, ce qui a été empêché par les forces de l'ordre qui ont encerclé la zone.
Un important service d'ordre est mobilisé pour empêcher les opposants à l'évacuation d'approcher. - Charlotte Hautin
La préfecture du Calvados a prévenu par ailleurs que la circulation serait peut-être impactée sur le secteur, rue du Marais, ce matin.
⚠️ Opération de sécurité publique aux abords de la rue du Marais à #Caen.
— Préfet du Calvados (@Prefet14) October 22, 2019
➡️ Des perturbations pourraient impacter la circulation et les transports en commun aux alentours du secteur. pic.twitter.com/AGNQNzKyYT
Ces anciens locaux d'Engie étaient occupés depuis le mois d'avril 2018. Plusieurs nationalités sont représentées dans ce squat, considéré comme l'un des plus importants de France : Albanais, Géorgiens, Arméniens, Soudanais, Tchétchènes, Afghans, Mongols.
Les défenseurs des exilés se sont donné rendez-vous devant la préfecture du Calvados à 18 h, pour dire leur opposition. Ils étaient plusieurs centaines.
Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvés en face de la préfecture. - Charlotte Hautin
Les services administratifs et sociaux de l'État ont étudié les situations de chacun. Vingt-huit personnes en situation régulière au regard du droit au séjour, dont des demandeurs d'asile, ont été redirigées et conduites en bus vers les solutions d'hébergement. Onze demandeurs d'asile, n'ayant plus droit aux conditions d'accueil habituelles, ont quand même été mis à l'abri de façon temporaire. Sept étrangers en situation irrégulière ont été conduits en centre de rétention administrative, et une famille de cinq personnes en situation irrégulière a été assigné à résidence. Elle sera reconduite dans son pays d'origine. Enfin, 41 autres occupants du squat passeront trois nuits à l'hôtel.
A LIRE AUSSI.
Plus de quatre-vingts personnes expulsées d'un squat à Caen
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
J'imagine pour le voisinage...
Ces associations devraient les prendre chez eux et il y aurait plus de soucis.
Plus sérieusement il serait temps d'agir pour que les gens restent dans leur pays et ne viennent chercher le bonheur dans un pays qui ne peut plus l'apporter à tous avec un taux de chômage massif et de salariés de plus en plus précarisés.