Le trafic est très perturbé depuis vendredi, après un accident ayant fait plusieurs blessés mercredi.
"C'est une grève. Nous avons donc fait des injonctions vis-à-vis des salariés grévistes de reprendre le travail et nous sommes en train d'étudier la voie judiciaire, c'est-à-dire la façon dont nous allons aller devant la justice pour faire juger qu'il s'agit bien d'une grève et pas d'un droit de retrait", a déclaré M. Pépy sur BFM-TV.
"Ce n'est pas aujourd'hui un droit de retrait, il n'y a aucun danger grave et imminent sur aucun train à la SNCF", a estimé M. Pépy.
"Ce n'est pas admissible, c'est une grève surprise qui ne respecte pas la loi sur la grève dans les services publics", a-t-il poursuivi. "Il faut d'abord faire une alarme sociale, elle n'a pas eu lieu. Ensuite, il y a des réunions de concertation. Ensuite, il faut que chacun déclare par écrit son intention de faire grève pour que nous puissions mettre en oeuvre un service minimum, cette loi n'a pas été respectée", a poursuivi le PDG de la SNCF.
Le patron de la SNCF a assuré que le trafic des TGV à bas coûts Ouigo, totalement interrompu samedi matin, allait "reprendre le plus vite possible", sans plus de précisions.
Cet arrêt de travail fait suite à un accident survenu mercredi soir: un TER reliant Charleville-Mézières à Reims a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau à Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes). La préfecture des Ardennes indique qu'il y a eu "onze blessés", dont certains ont été hospitalisés.
Se disant "solidaire" des voyageurs, M. Pépy a contesté tout risque de sécurité: "il y a tous les jours, en Ile-de-France, comme dans beaucoup de pays européens, 6.000 trains avec 3,5 millions de passagers qui circulent avec un seul conducteur à bord. Ce système a été validé par l'établissement public de sécurité ferroviaire", a-t-il indiqué, affirmant qu'il n'y avait "jamais eu le moindre incident".
"J'affirme (...) que le conducteur a fait son travail et la sécurité des voyageurs n'a jamais été mise en danger", a insisté M. Pépy, disant n'avoir jamais vu ce type de mouvement "en dix ans" de présidence de la SNCF: "c'est la première fois que je viens sur un plateau dire qu'un droit de retrait est manifestement illégitime".
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