L'enlèvement de 160 fûts endommagés contenant un produit potentiellement dangereux sur le site de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), qui devrait démarrer mardi 22 octobre 2019, va durer deux mois, a annoncé la préfecture de Seine-Maritime. Cette opération très délicate, qui va mobiliser un robot intervenant "dans un dispositif étanche et pressurisé", "sera réalisée en journée, hors week-end, et durera deux mois", indique-t-elle dans un communiqué.
Des produits potentiellement dangereux
Ces 160 fûts, endommagés dans l'incendie qui a ravagé le site Seveso seuil haut le 26 septembre 2019, contiennent une substance qui, si elle est chauffée, peut donner lieu à des émanations de sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz "extrêmement dangereux", et de Mercaptan, un gaz "très incommodant", selon l'État.
Avant de neutraliser les fûts, "un équipement provisoire de confinement de 1 000 m² en dépression d'air" a été construit pour "recouvrir entièrement la zone des fûts". "L'air capté dans cette structure fait l'objet d'un traitement d'odeur. Le procédé technique mis en place repose sur trois barrières de sécurité : une première enveloppe étanche, une deuxième enveloppe à l'intérieur, faisant office de sas, et des brumisateurs internes et externes, afin de neutraliser les éventuelles odeurs", précise la préfecture.
Dans ce "dispositif étanche et pressurisé, un robot commandé à distance par du personnel qualifié, manipulera chacun des fûts pour une neutralisation sur place. Le robot triera, traitera et neutralisera les matières pour préparer leur évacuation. Les matières ainsi traitées seront acheminées par camion-citerne. Les fûts vidés seront transportés dans des bennes étanches par voie routière", selon le communiqué.
Des "odeurs dues à des nappes résiduelles d'hydrocarbures peuvent encore être ressenties ponctuellement", à Rouen, "en raison des conditions météorologiques", malgré la mise en place de "brumisateurs avec diffusion de produits neutralisants d'odeurs pour diminuer les possibles nuisances olfactives", rappelle la préfecture.
Avec AFP
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