C'est une nouvelle étape dans un processus complexe, entamé en mars 2017 avec la présentation du projet par le maire de New York Bill de Blasio.
"C'est un jour historique", s'est félicité après le vote le maire démocrate. Ce vote vise à "valoriser les gens, ne plus les condamner et les envoyer sur une voie qui ne faisait qu'empirer leurs vies".
Pour se fixer une date butoir, le conseil municipal a également adopté une disposition qui ne permettra plus l'utilisation de Rikers au-delà du 31 décembre 2026.
Le projet est très controversé en raison notamment des inquiétudes des New-Yorkais de voir de nouvelles prisons construites près de chez eux, alors que Rikers, située sur une île à l'extrême nord-ouest du Queens, est complètement isolée de toute zone résidentielle.
Le projet prévoit de construire des bâtiments dans le centre de Brooklyn et dans Chinatown à Manhattan, ainsi que dans le Queens et le Bronx.
D'autres critiquent l'idée de voir la ville consacrer un budget colossal à la construction de nouveaux établissements pénitentiaires, plutôt que d'utiliser l'enveloppe pour améliorer le système judiciaire.
Le maire et le conseil municipal se sont entendus pour débloquer une enveloppe de 391 millions de dollars, qui doit notamment porter sur des programmes de prévention, infime au regard du coût du projet, estimé à 8,7 milliards de dollars.
Les partisans du plan estiment qu'il permettra des visites plus fréquentes pour les proches et facilitera les projets de réinsertion.
Le plan de Bill de Blasio table sur une baisse sensible du nombre de détenus à New York, qui a déjà diminué de plus d'un tiers depuis 2014, pour se situer à 7.790 selon des chiffres publiés en janvier. L'objectif est de parvenir à 3.300 détenus d'ici 2026.
Selon les chiffres de janvier, quelque 80% des détenus de New York étaient en attente de procès. Beaucoup d'entre eux auraient pu bénéficier d'une remise en liberté mais restent derrière les barreaux car ils n'ont pas pu verser leur caution.
La municipalité a déjà mis en place plusieurs mesures pour réduire la population carcérale, notamment le programme dit de "Supervised Release" (liberté surveillée), alternative au paiement d'une caution pour les personnes d'origine modeste.
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