Propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys, sont appelés aux urnes : comme tous les quatre ans, du 21 au 31 octobre 2019, ce seront les élections à la tête de la Société d'encouragement à l'élevage du cheval français (SECF), pour la filière du trot.
Avec France Galop, elle gère le PMU qui, confronté aux jeux à gratter et aux jeux en ligne, mais aussi à une masse salariale trop importante et à un manque de dynamisme, a perdu 140 millions d'euros ces dernières années. Une situation confirmée par un alarmant rapport de près de 200 pages, publié en juin 2018 par la cour des comptes. "On a une masse salariale presque double de celle de la Française des jeux, mais on fait moitié moins de chiffre d'affaires", déplore Thierry Besnard, éleveur à Almenèches, près d'Argentan (Orne). À son initiative, une fronde est née dans le département : moins d'argent au PMU, ça veut dire 10 % d'allocations en moins pour les petits éleveurs, entraîneurs. C'est toute la filière qui souffre.
Entreprendre pour sauver les courses
À l'image d'une certaine société civile qui s'était mobilisée lors des élections présidentielles, des professionnels à travers toute la France ont créé l'association Equistratis, pour réfléchir aux solutions à trouver. Déjà en novembre 2018, le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis avait été missionné par le Premier ministre.
Que la profession du trot dénonce une certaine incompétence de ses représentants élus, c'est une première. Equistratis a fait des propositions à Dominique de Belaigue, l'actuel président du Trot. Mais elles n'ont pas été prises en compte. De guerre lasse, 157 professionnels du cheval ont donc décidé de se présenter à cette élection des représentants de la filière trot, sous l'étiquette de Equistratis, sous laquelle ils veulent être élus pour redresser la barre de l'institution. Thierry Besnard, candidat en Normandie, mais aussi au niveau national :
Thierry Besnard
Thierry Besnard n'est pas un inconnu dans l'Orne. Il a été l'un des meneurs de l'occupation pendant un an, de l'entrée du site d'enfouissement de GDE à Nonant-le-Pin, jusqu'à l'annulation de ce projet. Parmi les autres candidats régionaux d'Equistratis à briguer un mandat en Normandie et au national, relevons les noms de Pierre Lévesque (propriétaire), Jean-Philippe Dubois, Thierry Duvaldestin et Hugues Lévesque (éleveurs), et Pierre Belloche (entraîneur).
Vote par Internet, du 21 au 31 octobre 2019. Lors du précédent scrutin, seuls 30 % des professionnels inscrits, avaient voté.
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