Guillaume Hondier n'a pas attendu l'incendie de Lubrizol pour s'inquiéter des mauvaises odeurs ou de la qualité de l'air. Installé au dernier étage, dans son grand salon donnant sur la place derrière l'Espace du palais, à Rouen (Seine-Maritime), ce père de famille fulmine. Depuis un petit peu plus d'un an et l'installation de l'enseigne Rythm and food au rez-de-chaussée, il dit vivre l'enfer "à cause de vibrations et d'odeurs de fritures en permanence".
"On se croirait dans une baraque à frites"
La cause de ces désagréments ? Le moteur du système d'extraction d'air du restaurant, qui est installé sur le toit au-dessus de son appartement. Dès que les hottes sont allumées en cuisine, le bruit du moteur devient lancinant jusqu'à tard le soir, à l'heure de la fermeture. "Ça fait comme des acouphènes. J'en ai marre de ne pas pouvoir aller me reposer quand je le veux, soupire Guillaume Hondier. On habite en centre-ville donc on sait qu'il peut y avoir quelques gênes, mais pas à ce point-là."
Deux étages en dessous, une autre habitante n'est pas dérangée par les vibrations mais elle est exaspérée par les odeurs. "Ma terrasse a été impraticable tout l'été, on reçoit toutes les odeurs. On est obligé de fermer les fenêtres sinon on se croirait dans une baraque à frites", affirme-t-elle.
Attendre des travaux ou partir ?
Ensemble, les habitants de l'immeuble ont essayé de faire comprendre le problème aux restaurateurs, mais le courant passe très mal et les rapports sont tendus. Guillaume Hondier a bien lancé une procédure judiciaire via un avocat, mais "l'expert qui a été mandaté n'est pas venu aux horaires de pointe du restaurant. Il m'a même conseillé d'écouter la radio le soir pour couvrir le bruit. Je veux pouvoir dormir quand je veux chez moi."
Une solution pourrait mettre tout le monde d'accord. Il s'agirait d'isoler le moteur pour atténuer son bruit et d'installer un filtre spécial pour les odeurs. Des investissements coûteux que l'entreprise ne serait pas prête à prendre en charge, selon Guillaume Hondier. Toujours dans l'attente d'un nouveau passage d'un expert judiciaire, il commence à envisager la possibilité de quitter un appartement où il se sentait bien depuis 2005.
Un responsable du restaurant Rythm and food a décliné la demande d'interview que nous lui avions formulée pour obtenir sa version des faits.
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