Dans un message mardi sur Instagram, effacé depuis, le pilote britannique de Mercedes a indiqué vouloir "renoncer à tout" face au sort réservé par l'humanité à la planète.
Dans une longue diatribe sans lien apparent avec sa carrière de pilote, celui qui pourrait être couronné une 6e fois dans les prochaines semaines a affirmé que "l'agriculture (était) le plus gros pollueur, dépassant de 50% toute l'industrie du transport combinée".
"On nous a menti pendant 100 ans en disant que la viande (était) bonne pour nous", poursuivait Hamilton, ajoutant qu'il lui avait fallu "32 ans pour comprendre l'impact" qu'il avait sur le monde.
"Devenez végétalien, c'est la seule solution pour sauver la planète aujourd'hui", ajoutait-il. "Pourquoi continuer quand le monde est un tel bordel et que tout le monde semble +s'en foutre+".
Cette confession lui a rapidement une pluie de quolibets sur les réseaux sociaux, beaucoup lui renvoyant la pollution des voitures qu'il pilote et du sport automobile en général.
"C'est l'homme qui a une collection de voitures valant 13 millions de livres, se balade dans le monde avec son avion privé, fait partie du bataillon de la F1 qui transporte tout son matériel dans le monde entier, qui vous parle. Mais bien entendu, manger des saucisses végétariennes est le seul moyen de sauver le monde", s'indigne ainsi "James273" sur twitter, à l'instar de nombreux internautes.
"Manger des carottes, ce n'est pas si mal"
La cohorte de ses fans est de son côté montée au créneau, rappelant notamment qu'il avait vendu son jet en juin dernier, précisément selon le pilote parce qu'il ne cadrait pas avec son discours sur l'environnement.
Hamilton a lui même témoigné ces derniers mois de sa préoccupation hors réseaux sociaux. Sans forcément convaincre ses détracteurs de sa sincérité.
Il a participé avec d'autres investisseurs fin août au lancement à Londres d'un restaurant de hamburgers à base de viande de synthèse végétale. Et s'est illustré dans des déclarations à la BBC dénonçant les émissions de méthane contenues dans les flatulences des bovins.
Il n'empêche que sa F1, même avec son moteur hybride, peut d'après le règlement consommer jusqu'à 110 kilos d'essence par course (autour de 300 kilomètres ou deux heures maximum), sans compter les essais.
Les "paddocks" débordent d'énormes camions diesels et tout le matériel est transporté de mars à novembre d'une course à l'autre par la route, sinon par avion.
Pour atténuer les critiques, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a mis en place en 2017 un programme de crédits carbone pour rendre "neutre" le sport automobile pour ce qui est des émissions de CO2. Mais l'objectif n'est pas vérifié.
Des disciplines dites "propres" comme la Formule E (pour électrique) sont aussi en plein essor et des technologies nouvelles comme l'hydrogène sont à l'étude dans d'autres disciplines du sport automobile, telles que l'Endurance.
Hamilton, lui, se tait depuis sa "sortie". Mais il a trouvé un allié de prestige en Damon Hill, son compatriote champion du monde de F1 en 1996. "Lewis ne va pas arrêter de se faire chambrer pour ce qu'il a dit, compte tenu de son statut de star de la jet-set", a-t-il réagi sur twitter.
"Mais nous sommes tous des hypocrites à des degrés divers. Si des gens comme lui ne s'exprimaient pas, nous continuerions tous à faire la même chose et ne même pas essayer de changer. Manger des carottes, ce n'est pas si mal".
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