Alors que le collectif inter-urgences appelait mardi 15 octobre 2019 à une mobilisation au niveau national du personnel hospitalier, des EHPAD, maternités, etc., le syndicat FO du Centre hospitalier public du Cotentin (CHPC), dans la Manche, a envoyé une lettre aux élus et aux médias pour appeler à l'aide.
Une rencontre avec le maire de Cherbourg-en-Cotentin
Le maire de Cherbourg-en-Cotentin, Benoît Arrivé, aurait proposé une rencontre le 22 octobre 2019. "Nous savons qu'il n'a pas de pouvoir décisionnel sur ce plan de restructuration [de suppression de 190 postes], mais on espère qu'il interpelle notre direction, et qu'il fasse remonter nos revendications au ministère et à l'Agence régionale de santé (ARS)… Il peut nous aider au dialogue avec d'autres interlocuteurs", projette Sylvie Meriel, infirmière et secrétaire FO du CHPC.
Le syndicat FO du CHPC a envoyé une lettre le 14 octobre 2019 destinée aux élus et aux médias pour appeler à l'aide. - Kevin Alix
Un manque de 14 médecins urgentistes
Une grève "invisible" qui a débuté le 17 juin 2019, et que les urgentistes tentent de mettre en lumière. Dès le 1er octobre 2019, l'intersyndicale CFDT/CGT/FAFPH/FO a commencé une campagne d'affichage à Cherbourg et à Valognes, afin de dénoncer les 190 suppressions d'équivalents temps plein, prévues d'ici 2022 (et votées en février dernier), dont de nombreux agents du parcours de soins et dans les secrétariats.
Une goutte d'eau face à l'afflux de patients et au manque de moyens. Écoutez Sylvie Meriel qui détaille les revendications du personnel en grève :
Sylvie Meriel
À cela s'ajoute la désertification médicale sur le territoire, poussant les patients à se rendre aux urgences, alors même que le CHPC est dans le besoin. "Actuellement nous n'avons plus que 14 médecins urgentistes, et il nous en faudrait le double", a assuré Sylvie Meriel :
Sylvie Meriel
Un appel au gouvernement
Le dialogue entre l'intersyndicale et la direction demeure dans l'impasse. "Nos revendications sont restées lettres mortes. La direction ne parvient pas à recruter des médecins, mais elle ne répond pas sur la demande d'augmentation des effectifs paramédicaux et l'arrêt de la fermeture des lits aux urgences". Au-delà du Cotentin même, c'est une politique nationale de lutte contre les déserts médicaux que les grévistes attendent.
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