Le spectacle des Mondiaux de Doha a-t-il pesé ? Dans une chaleur étouffante renforcée par un fort taux d'humidité, comme ce qui attend les sportifs l'été prochain au Japon, et malgré un départ en pleine nuit, nombre de marcheurs du 50 km avaient en effet abandonné, dont le tenant du titre français Yohann Diniz.
Pour éviter de telles images, le Comité international olympique (CIO) a annoncé mercredi qu'il envisageait de déplacer le marathon et la marche de Tokyo à Sapporo, au nord du Japon, afin de "protéger les athlètes" des fortes chaleurs attendues.
Les températures à Tokyo durant la période des Jeux (24 juillet au 9 août) devraient allègrement dépasser les 30 degrés, avec un taux d'humidité très élevé. Les conditions seront plus clémentes à Sapporo, 800 km au nord de Tokyo, où les températures pendant la période des JO sont "plus fraîches de cinq ou six degrés centigrades qu'à Tokyo".
"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le CIO et les organisateurs de Tokyo 2020 (...) en relation avec la proposition de déplacer à Sapporo les épreuves sur route", a déclaré Sebastian Coe, patron de la fédération internationale d'athlétisme, cité dans le communiqué.
"Dans toutes les grandes manifestations, il est essentiel de donner aux athlètes les meilleures conditions pour leurs performances", a-t-il ajouté, alor que le choix de Doha pour les Mondiaux d'athlétisme a suscité beaucoup de critiques.
Les modalités visant à assurer le déplacement du marathon et de la marche "seront discutées avec toutes les parties prenantes concernées", notamment la ville de Tokyo, World Athletics et les détenteurs des droits de diffusion, a expliqué le CIO.
La commission de coordination du CIO pour Tokyo-2020 consacrera une séance spéciale, lors de sa réunion du 30 octobre au 1er novembre à Tokyo, aux mesures pour lutter contre la chaleur.
"large éventail" de mesures
Ce projet fait partie d'un "large éventail de mesures" d'ores et déjà prises par le comité d'organisation.
Ainsi, en athlétisme, les courses de 5.000 m et de plus longue distance seront programmées lors des sessions de soirée et non plus de matinée, a détaillé le CIO. En rugby à VII, tous les matches programmés en matinée devraient se terminer avant midi et en cyclisme, l'heure du départ des épreuves de mountain bike sera retardée à 15 heures.
Les organisateurs japonais redoublent d'inventivité pour imaginer d'autres parades, avec une efficacité très inégale: brumisateurs géants et "neige" artificielle projetée sur le public.
Mais les "tests-events", qui se sont tenus cet été, n'ont fait que renforcer les inquiétudes. Mi-août, la triathlète française Cassandre Beaugrand avait dû être hospitalisée, victime d'une insolation.
Une douzaine de personnes ont aussi été prises de malaises lors d'une course d'aviron.
"Je n'ai jamais vu une ville si bien préparée à un an des Jeux olympiques", a pourtant assuré en octobre Thomas Bach, président du CIO.
La dernière fois que Tokyo avait accueilli les JO d'été, en 1964, l'événement avait été organisé en octobre, précisément pour éviter la chaleur.
Dans son dossier de candidature, Tokyo soutenait que la période prévue de la compétition "offre aux athlètes un climat idéal et propice aux meilleures performances", avec "des températures douces".
Cependant ces dernières années, y compris cet été, la mégapole a été frappée par des vagues de températures records et des cas fréquents de coups de chaleur, parfois mortels, soulevant de vives inquiétudes pour les athlètes et les spectateurs.
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