Les années de travail ont été aussi longues que son ascension a été fulgurante. Hier surveillant dans un collège de l'agglo, aujourd'hui star en devenir de la scène rap française et internationale. Depuis sa "chambre-studio" de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), Rilès a déjà parcouru beaucoup de chemin du haut de ses 23 printemps. Quelques semaines après la sortie de son premier album, le jeune homme s'apprête à lancer sa première tournée des Zéniths.
De sa chambre à la tournée des Zéniths
Pourtant, rien n'était gagné pour cet autodidacte qui a "tout appris tout seul sur Internet", et qui faisait tout lui-même, "faute de moyens, en quelque sorte pour survivre". Auteur, compositeur, interprète, réalisateur… Rilès ne laisse rien aux autres ni au hasard. "Je veux pouvoir garder la main sur toutes mes productions", clame-t-il, comme au temps où il se faisait connaître en sortant un morceau par semaine sur les réseaux sociaux.
Inspiré dans sa jeunesse par des artistes aussi différents que Frank Ocean ou Kanye West, Rilès propose avec Welcome in the jungle des morceaux qui mettent en avant ses multiples facettes. Mais toujours en anglais. "C'est un peu par pudeur que j'écrivais mes textes en anglais, et aussi pour que ma mère ne comprenne pas tout ce que je disais", confie le rappeur, qui est allé jusque sur les bancs de la fac d'anglais pour parfaire son style.
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C'est aussi une tactique pour s'ouvrir les portes du marché international. Ce qu'il est parvenu à faire avec succès, puisqu'il a déjà pu signer avec un label américain ou encore tourner un clip aux côtés de Snoop Dog. De ce premier album, difficile pour lui de mettre en avant un morceau plus qu'un autre : "c'est compliqué mais je dirais peut-être Old dayz pour le côté nostalgique de l'innocence ou alors Utopia. Ça traite de ma situation, je fais tout pour sortir du désert, de l'anonymat, et une fois sous les projecteurs je veux retourner dans le désert."
Les pieds sur terre et la tête froide, il savoure de vivre de sa musique, mais il n'a rien changé à sa façon d'être. "Je vis toujours à Déville, dans ma chambre-studio", illustre-t-il humblement. Après tout, c'est entre ces murs familiers qu'il a forgé sa réussite. Alors à quoi bon changer ?
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