Ces organisations, dont la mobilisation risque d'entraîner de fortes perturbations dans les transports, sont épaulées par les mouvements lycéens Fidl, MNL, UNL et étudiant Unef.
C'est le résultat notamment de discussions depuis quelques semaines entre Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, et Yves Veyrier, son homologue de Force ouvrière, qui ont battu le pavé ensemble la dernière fois le 17 mars.
Ils défendaient alors le pouvoir d'achat, en plein grand débat organisé par l'exécutif pour répondre au mouvement des "gilets jaunes".
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le projet de réforme des retraites vise à fusionner en un système unique par points les 42 régimes existants, à l'horizon 2025. Le gouvernement prévoit de faire voter le projet de loi qui définira ce système "universel" d'ici juillet 2020.
Opposées toutes les deux à cette réforme, la CGT et FO avaient pourtant choisi de manifester chacune de son côté en septembre, au grand dam d'une partie des militants, mais aussi de Solidaires, qui appelaient à une mobilisation unitaire pour tenter de se faire entendre de l'exécutif.
Tout début octobre, à la suite d'une intersyndicale, CGT, FO, FSU et Solidaires avaient annoncé, très prudentes, vouloir discuter sur "la perspective" d'une grève interprofessionnelle.
Finalement la date du 5 décembre a été choisie, jour où plusieurs syndicats de la RATP ont appelé à une grève "illimitée" pour s'opposer au projet du gouvernement. Des syndicats de la SNCF et des transports routiers ont rejoint cet appel.
Une première grève, très suivie avec dix lignes de métro fermées, entre autres, avait été organisée le 13 septembre par la RATP. Il y a eu aussi en septembre des mobilisations, également très suivies, d'avocats, de médecins et de pilotes contre la fin des régimes spéciaux.
"Eliminer la précarité"
Sur le fond, si Philippe Martinez est favorable à une réforme du système actuel, datant d'après-guerre, il rejette celle, "mauvaise", de l'exécutif.
Sa confédération défend un retour à l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans (contre 62 actuellement), le maintien des régimes spéciaux et une politique "volontariste" d'égalité salariale femmes-hommes. Elle réclame aussi un aménagement des fins de carrière pour les métiers pénibles, avec un droit à un départ anticipé à taux plein "à 55 ans, voire 50 ans pour les métiers les plus pénibles".
De son côté, dans un édito paru mardi sur le site internet de FO, Yves Veyrier considère que le dossier des retraites concentre un ensemble de sujets. Il veut "garantir un véritable emploi dès l'entrée dans la vie active jusqu'à l'âge de la retraite, éliminer la précarité qui est à l'évidence devenue, pour trop d'entreprises et maintenant pour l'administration, un mode de gestion flexible de l'emploi", mais aussi "augmenter les salaires, le Smic". FO réclame également le réexamen des allégements de cotisations aux entreprises.
Après le 5 décembre, la mobilisation contre cette réforme devrait se poursuivre: 15 organisations des professions du droit, de la santé et du transport aérien, réunies au sein du collectif SOS Retraites, ont annoncé une journée de grève le 3 février "si elles ne sont pas rassurées d'ici là".
Tous les syndicats ne parlent pas d'une voix, puisque la CFDT et l'Unsa soutiennent un "régime universel" par points.
Toutefois, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, se montre prudent quant au projet en cours de discussion. Dans une tribune au JDD dimanche dernier, il a une fois de plus mis en garde l'exécutif contre une réforme guidée par une vision financière.
"Nous avons les moyens de financer nos retraites. Mais si la retraite par répartition est aujourd'hui consolidée sur le plan économique, le contrat social sur lequel elle repose est fragilisé par les injustices, réelles, de notre système", a-t-il relevé.
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