Les forces d'Ankara et des supplétifs syriens ont lancé le 9 octobre une offensive dans le nord de la Syrie en guerre contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée comme "terroriste", et ont depuis pris le contrôle d'une bande frontalière de plus de 100 km.
Entrés dans la ville-clé frontalière de Ras al-Aïn, ils cherchent désormais à la prendre complètement.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition kurdo-arabe dominée par les YPG, "ont lancé dans la nuit une vaste contre-attaque contre les forces turques et leurs alliés syriens près de Ras al-Aïn", a indiqué l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays.
Selon l'ONG, les FDS sont parvenues à ralentir la progression des forces turques grâce à "des fortifications, des réseaux de tunnels (sous-terrains) et (...) des renforts".
Un correspondant de l'AFP dans la région a confirmé la poursuite mardi des affrontements autour de la ville.
En sept jours, l'offensive turque a déjà tué 70 civils et 135 combattants des FDS, selon l'Observatoire. Les affrontements ont tué 120 combattants proturcs, selon la même source.
Par ailleurs, 160.000 personnes ont été déplacées, d'après l'ONU.
Toujours selon l'OSDH, plus à l'ouest, des affrontements ont également eu lieu dans la nuit autour de la ville de Minbej entre combattants pro-Ankara et forces du Conseil militaire de Minbej, affilié à l'administration kurde.
Les combats à Minbej interviennent après l'annonce par Damas de l'envoi de troupes dans la ville en vertu d'un accord conclu dimanche avec les Kurdes visant à contenir l'offensive turque. Des troupes du régime se trouvent également au sud de Ras al-Aïn.
La Turquie souhaite créer une "zone de sécurité" de 32 kilomètres de profondeur le long de sa frontière pour tenir les forces kurdes à distance et rapatrier une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens sur son sol.
Les États-Unis, alliés jusqu'à présent aux forces kurdes, ont annoncé dimanche le retrait de 1.000 soldats du nord-est de la Syrie, ouvrant la voie à l'opération turque.
L'offensive d'Ankara a ouvert un nouveau front dans le conflit en Syrie, où interviennent acteurs régionaux et internationaux, et qui a fait depuis 2011 plus de 370.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.
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