C'est la deuxième fois de sa carrière que la superstar américaine jouera au Stade de France, après deux concerts en 2008 où elle avait rassemblé près de 140.000 personnes.
Cette fois-ci la "madone" risque de ne pas tout à fait faire le plein, à l'image de la plupart des artistes ayant choisi de se produire dans la plus grande enceinte de France cette année.
A quelques jours de sa venue, son producteur LiveNation assure toutefois que le concert, avec une capacité de 65.000-70.000 spectateurs, est "presque complet". "On est très loin de la catastrophe", estime-t-il.
Si les spéculations autour de la capacité de Madonna à attirer les foules vont bon train, c'est que la chanteuse a raté son retour sur disque.
Précédé d'une prestation mitigée au SuperBowl américain, MDNA son douzième album-studio paru fin mars a déçu.
Au milieu de titres destinés aux dancefloors, la star de 53 ans s'y livrait pourtant à un exercice introspectif inédit, en exorcisant son douloureux divorce avec le réalisateur britannique Guy Ritchie.
Mais le disque, en partie produit par le DJ français Martin Solveig qui assurera la première partie samedi, a rapidement disparu de la tête des classements de ventes aux Etats-Unis et dans le monde.
En France, il s'est écoulé à un peu moins de 80.000 exemplaires, un chiffre honorable en ces temps de crise du disque, mais très décevant pour la "Material Girl".
Pour lui donner une seconde vie sur scène, Madonna a monté un show spectaculaire avec vidéos, danseurs et nombreux changements de costumes.
Mais selon une recette marketing bien éprouvée, elle a surtout misé sur le "buzz" permanent pour s'assurer une couverture médiatique conséquente depuis le début de sa tournée, le 31 mai à Tel-Aviv.
Chaque concert ou presque est marqué par une provocation ou un coup d'éclat.
En Turquie, elle a choqué en exhibant un sein, sur scène. Quelques jours plus tard, ce sont ses fesses que la quinquagénaire montrait aux spectateurs romains.
La semaine dernière à Berlin, elle éclatait en sanglot au milieu de Like a Virgin. Un "moment d'émotion" comme le pratique fréquemment sa jeune rivale Lady Gaga, qu'elle épingle d'ailleurs pour s'être un peu trop inspirée de la mélodie d'un de ses tubes.
Samedi à Paris, puis le 21 août à Nice, c'est un montage vidéo qui risque de créer la polémique.
Le clip, dévoilé à Tel-Aviv et disponible sur la page Facebook officielle de la tournée, sert d'introduction à la chanson Nobody knows me.
Comme dans des photos déchirées et réassemblées, le visage de Madonna est mêlé à ceux de personnalités comme Hosni Moubarak et Benoît XVI.
Marine Le Pen y apparaît pendant quelques secondes avec une croix gammée apposée sur le front avant un personnage ressemblant à Adolf Hitler.
"Si elle fait ça en France, on l'attendra au tournant", a d'ores et déjà averti la présidente du Front National.
Pendant cette neuvième tournée mondiale, Madonna doit donner plus de 80 spectacles dans une trentaine de pays, au Proche-Orient, en Europe et sur le continent américain. Cette tournée s'achèvera début 2013 en Australie où la star ne s'est pas produite depuis 20 ans.
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