Le ministre a parlé d'un "drame économique mais c'est aussi un drame humain", évoquant notamment quatre millions d'euros de pertes pour les producteurs de lait.
"L'urgence de l'urgence c'est le laitier" même si "il faudra que tous les secteurs soient indemnisés le plus vite possible", a affirmé Didier Guillaume lors de la première réunion à Rouen vendredi du "comité pour la transparence et le dialogue" qu'il est venu installer avec les ministres de la Transition écologique Élisabeth Borne, et de la Santé Agnès Buzyn, après l'incendie survenu le 26 septembre.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la première réunion du comité M. Guillaume a précisé que le préfet pourrait dès vendredi après-midi, en relation avec le directeur général de l'alimentation, "lever les séquestres sur le lait" car selon l'Anses "en ce qui concerne les prélèvement pour le lait tous les prélèvements étaient négatifs".
Le ministre a aussi promis lors du comité qu'il n'y aurait "pas de labels Bio qui sauteront" pour les productions bio touchées par les conséquences du nuage.
Dans le quotidien Les Échos de vendredi, le journal a révélé que Lubrizol a consenti à créer un fonds de solidarité, abondé à hauteur de 50 millions d'euros, pour couvrir les pertes subies par tous les agriculteurs et les autres secteurs non agricoles touchés.
Lubrizol va aussi indemniser 453 éleveurs des six départements (Seine-Maritime, Oise, Aisne, Somme, Pas-de-Calais et Nord) frappés par les interdictions préfectorales de produire du lait, a déclaré au journal Joël Limousin, président du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE).
Vendredi matin le directeur départemental des Territoires et de la Mer (DDTT) de Seine-Maritime Laurent Bresson a précisé lors du déplacement des ministres à Rouen qu'il y a eu "trois millions d'euros de production détruite" dans ce département (lait, production maraichère, œufs).
"C'est déjà très conséquent mais ce n'est évidemment, pas potentiellement définitif", a-t-il dit, précisant que ça représente "un cinquième de l'activité agricole" du département.
En tout "3.000 agriculteurs ont été concernés" par les conséquences de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen le 26 septembre, a rappelé vendredi Didier Guillaume.
Lors du comité vendredi, qui rassemblait environ 80 personnes - Représentants de l'État, industriels, collectivités, agriculteurs, associations -, le directeur général de Lubrizol Frédéric Henry s'est engagé à "accompagner" agriculteurs, commerçants et habitants, sans donner de chiffre. Une absence d'engagement financier "révoltant" a réagi le député communiste de Seine-Maritime Hubert Wulfranc.
L'avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), à la suite des analyses complémentaires menées sur l'ensemble des productions agricoles, sera rendu "probablement mardi ou mercredi", a précisé un de ses responsables lors de ce comité.
Le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand a promis jeudi, si cet avis est favorable, de lever son arrêté imposant les restrictions aux agriculteurs "le jour même". "Ce sera immédiat", a-t-il assuré.
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