"C'est un moment essentiel du Prix Bayeux, mais un moment difficile", a rappelé Patrick Gomont, le maire de la commune, en préambule au dévoilement de la stèle 2019 du Mémorial des reporters, jeudi 10 octobre 2019. Le monument comporte les noms des journalistes tués dans l'exercice de leur fonction dans l'année écoulée, à travers le monde. Ils sont 80 à avoir été tués en 2018, et déjà 18 en 2019, dont cinq au Mexique, pays le plus meurtrier.
"Un crime d'État"
"Jusqu'à cette année, il n'y avait sans doute encore aucun nom de journaliste tué dans le cadre d'un crime d'État par les hommes de main d'un régime dans une enceinte diplomatique", a souligné Christophe Deloire, président de Reporter sans frontières, évoquant Jamal Khashoggi, journaliste saoudien tué en octobre 2018, au consulat d'Arabie Saoudite à Istambul, en Turquie. Sa fiancée, Hatice Cengiz, avait fait la route depuis Londres où elle vit désormais, pour assister à la cérémonie. "Il faut qu'au pied de ce monument nous puissions promettre que les valeurs de démocratie que défendait Jamal perdurent, et soient enfin appliquées au Moyen-Orient", a-t-elle déclaré.
Des proches de Lyra McKee, journaliste irlandaise de 29 ans, tuée par balle le 18 avril 2019 en Irlande du Nord, lors d'une rixe impliquant la Nouvelle IRA, étaient également présents.
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