Ils ont été nombreux à s'inquiéter après l'incendie de Lubrizol. Ce sont des parents d'élèves parfois agacés d'avoir été prévenus si tard le jour de l'accident, puis méfiants après le nettoyage qui a été proposé, et désormais inquiets des conséquences sur le long terme.
Trois d'entre eux ont été reçus, jeudi 10 octobre 2019, par le directeur académique adjoint du département de Seine-Maritime, qui a pris le temps de répondre à toutes leurs interrogations. "Nos enfants sont inquiets et posent des questions, explique Khaldi Salah, père d'enfants scolarisés à Petit-Quevilly (Seine-Maritime). Papa, c'est quoi Lubrizol ? Est-ce qu'on va tomber malades ?", lui demandent ses enfants.
Plus de communication, une information plus claire : c'est en substance ce que réclament ces parents d'élèves. "Ma fille me disait que l'odeur était insupportable dans la classe et personne ne m'en a informé", explique Allison Thomas, dont la fille est scolarisée à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime).
Les médecins mobilisés
Farid Djemmal, directeur académique adjoint du département de Seine-Maritime, reconnaît volontiers que des progrès peuvent encore être faits, mais considère que la crise a été plutôt bien gérée. "L'accueil a été assuré, même dans les établissements fermés. Il y avait une solution pour chaque enfant."
Au moment de la réouverture des écoles, lundi 30 septembre 2019, les services se sont adaptés aux remontées du terrain concernant les fortes odeurs. "Les médecins scolaires de tout le département se sont mobilisés avec les infirmières pour être présents dans les établissements. Lorsque c'était nécessaire, ils ont appelé les parents pour faire un point ou prévoir un retour à la maison, mais ces situations étaient très marginales", indique Farid Djemmal. En tout, 13 médecins scolaires ont été mobilisés, ainsi que 80 infirmières du département (52 sur le secteur de la métropole de Rouen et 28 hors secteur, venues renforcer les équipes).
Pour ce qui est des conséquences de l'accident, le directeur académique adjoint ne peut que renvoyer les parents vers les autorités compétentes. C'est ce qui a été répété sur la ligne d'écoute, ouverte auprès des services de l'académie pour répondre aux questionnements.
Et pour ce qui est des enfants, dont l'absentéisme s'est prolongé au-delà du lundi 30 septembre 2019, Farid Djemmal rassure : "Il n'y aura, bien sûr, aucune sanction pour ces élèves."
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