Aujourd'hui je vous parle de " Joker " de Todd Phillips , avec Joaquin Phoenix.
Ce film a été réalisé par Todd Phillips, qui a tourné la sage Very Bad Trip avec Bradley Cooper, Date limite ou encore War Dogs. Un habitué des comédies qui partent dans de grands délires. Ici, les délires sont absents de l'écran. Par contre ils s'affrontent sous vent de tempête dans la tête d'Arthur Fleck, notre futur Joker.
Ce personnage est malade, complètement cinglé, tout ceux qui connaissent un minimum l'univers de Batman le savent. Et la force du film, c'est de nous le montrer petit à petit. Les origines du Joker sont multiples, les comics décrivent plusieurs origines du monstre. Celle montrée par Todd Phillips raconte la pauvreté et la précarité. C'est insidieux, c'est effrayant. La société et la maladie ont donné vie au Joker. J'ai été effarée de ressentir presque de l'empathie par moment envers Arthur Fleck et c'est un tour de force.
Il faut dire que beaucoup de choses nous y aident. Il y a l'histoire, les épreuves qui jalonnent la vie du futur Joker. Et il y a également place magistrale de la musique, qui n'a d'égale que la prestation de l'acteur Joaquin Phoenix. Dans beaucoup de scènes, s'il n'y avait pas cet accompagnement sonore intense, il y aurait de quoi succomber à l'ennui. De longs moments sans forcément de " raison ", qui auraient pu me faire divaguer, mais je suis restée scotchée à l'écran car la puissance de cette musique m'a tout simplement happée. Et la présence de Joaquin Phoenix est énorme. D'un regard, un plissement de lèvres, il projette énormément de choses. Folie, tristesse, désarroi… il y a tout.
Je savais déjà que Joaquin Phoenix était capable du meilleur mais ce rôle est transcendant pour l'acteur. Rien que physiquement, il s'est donné en perdant 23kg ! Il apparaît famélique à l'écran.
Le but du film n'est pourtant pas de nous faire ressentir de la pitié pour le Joker ou même le comprendre. Même si la ville fictive de Gotham City peut ressembler à une critique de la société actuelle, c'est vraiment le personnage d'Arthur Fleck qui est au centre de tout. Alors qu'avouons-le, les précédents essais de la firme cinéma de DC, avec Batman vs Superman, Suicide Squad, Wonderwoman et compagnie étaient au mieux bateau, au pire raté ; ici j'ai vu un film qui n'essayait pas de se prendre pour ce qu'il n'est pas. Pas de tentative de " sérieux " même si le film n'est pas une comédie. A l'inverse, pas de tentative de blagues, ratées, non plus. Ici il n'y a aucun effets spéciaux (dans le sens armes futuristes, humains volants, véhicules improbables etc) et c'est peut-être ce qui permet au film de résonner en chacun, ce que la franchise n'avait pas vraiment réussi jusque là. Le film est en lui-même à part car il n'est pas fait mention de DC à l'ouverture du film.
Le rendu du film est très noir, plein de folie malsaine et dangereuse. C'est pourquoi le film ne s'adresse absolument pas aux plus jeunes, même s'ils sont fans de Batman. La violence qui y est présente est dure et tenace, mais a toujours sa place dans l'histoire.
Joker est un film qui prend aux tripes, avec une prestation magistrale de son acteur principal Joaquin Phoenix. La musique sublime l'ensemble en instaurant une atmosphère oppressante, noire et incontrôlable. Un film qui fera date, à ne pas rater et à voir en ce moment au cinéma.
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