Ils s'appellent Bafé, Lassana… Tous sont mineurs non accompagnés (MNA), c'est-à-dire des jeunes de moins de 18 ans, étrangers et séparés de leurs représentants légaux sur le sol français. Venant d'Afrique, du Mali, de Guinée ou encore du Maghreb majoritairement, ces jeunes sont accueillis chaque lundi, de 19h à 20h30, sur les installations sportives de la Maladrerie omni sports (MOS) pour jouer au football.
Une séance par semaine
Le club, qui compte environ 600 licenciés et une équipe masculine en Régional 1, souhaite développer un projet de sport insertion. C'est dans ce cadre, et en partenariat avec Aroéven (Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de l'Éducation Nationale), que les mineurs non accompagnés peuvent venir taper dans la balle.
Ils s'entraînent une fois par semaine, tous les lundis. En général, le jeu est privilégié. - Léa Quinio
Ils étaient 12 à la première séance, 16 à la troisième, lundi 7 octobre 2019. Joffrey Deslandes, éducateur et responsable du projet ne se fixe pas de limites : "le but est de faire du jeu, du ludique. On souhaite qu'ils passent un bon moment. Ils sont heureux de jouer au foot, dans un environnement cadré, avec un entraîneur, et sur un vrai terrain". Inscrite en championnat loisir, l'équipe va disputer environ huit matches dans la saison. Pour Joffrey, c'est une vraie découverte : "lors de la première séance, aucun joueur n'osait prendre sa douche après l'entraînement, ce n'était pas inscrit dans les mœurs".
Les aider à s'insérer socialement
Âgés pour la plupart de 16 et 17 ans, ces footballeurs sont protégés par la préfecture du Calvados et accompagnés par Aroéven. La MOS, de son côté, met simplement à disposition un créneau d'entraînement spécifique. L'idée est, à terme, que ces jeunes puissent intégrer les équipes jeunes du club. "Ils doivent avoir le sentiment d'être traités comme tout le monde. Il ne faut pas séparer les MNA des autres jeunes", indique Pascal Guilloux, coordinateur du projet à Aroéven.
Ils prévoient également d'organiser des activités de pleine nature, nautiques ou d'autres sports collectifs. "On prévoit du golf, du criquet ou encore du char à voile", glisse Pascal. "On va également les faire venir sur des tournois, pour jouer, mais aussi assurer l'arbitrage", ajoute Joffrey. Une bonne occasion de les insérer socialement, par le biais du sport.
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