L'ancienne star brésilienne du club rhodanien dans sa glorieuse époque des années 2000 avait choisi un compatriote pour succéder à Bruno Genesio, le 28 mai dernier, dont le contrat n'a finalement pas été renouvelé sous la pression des groupes de supporters ultras.
Ces derniers lui reprochaient le faible niveau de jeu de l'équipe et des résultats décevants alors qu'avec Genesio l'OL a été deux fois 3e (2018, 2019), 2e en 2016, 4e en 2017 avec une demi-finale de Ligue Europa.
Avec Sylvinho, le rêve s'est transformé en cauchemar : l'équipe est désormais totalement à la dérive malgré quelques 94 millions d'euros dépensés pour le recrutement.
Les deux victoires initiales en Ligue 1 contre Monaco (3-0) puis Angers (6-0) n'ont été que des trompe-l'oeil après une période de pré-saison déjà assez catastrophique qui n'a pas assez alerté les décideurs du club (1 victoire contre 4 défaites).
Comme Juninho, qui débute dans ses nouvelles fonctions dix ans après avoir quitté l'OL et l'Europe, Sylvinho (45 ans) n'avait jamais occupé jusqu'alors un poste de N.1, ni au Brésil ni ailleurs.
Plus marquant encore : ancien joueur d'Arsenal et du FC Barcelone, il n'avait jamais évolué dans le championnat de France, où aucun technicien brésilien n'a encore réussi, et ne parle pas français.
Aulas en première ligne, Baticle intérimaire
Alors que Jean-Michel Aulas (71 ans) avait annoncé son intention de prendre du recul pour laisser la direction du domaine sportif à Juninho, la situation sportive catastrophique lui a imposé de revenir au premier plan certainement plus rapidement qu'il ne l'avait envisagé.
Ainsi, pendant que Juninho, revenu par la grande porte et qui subit là son premier échec, traversait la zone mixte du stade Geoffroy-Guichard sans un mot et le regard dans le vide, c'est Aulas qui s'est présenté devant les médias dimanche soir.
Et ses propos n'ont guère laissé de doute sur l'issue fatale qui attendait son entraîneur.
"On ne peut pas ne rien faire et toutes les hypothèses sont envisageables", avait-il lâché.
Pourtant, Jean-Michel Aulas n'est pas un adepte des solutions radicales.
En 32 ans de présidence, il n'avait jusqu'alors écarté que quatre techniciens en cours de mandat: Robert Nouzaret (1985-octobre 1987), déjà en poste quand il avait pris le contrôle du club et qu'il n'avait pas nommé, puis son successeur Denis Papas (octobre 1987-mars 1988) avant de limoger Guy Stéphan (1995-octobre 1996) et Hubert Fournier (2014-décembre 2015).
Mais la situation du club rhodanien, 14e du classement avec seulement un point d'avance sur un duo de lanterne rouge, Dijon -que Lyon recevra le 19 octobre- et Metz, est devenue si urgente qu'il semblait difficile d'attendre plus longtemps.
Déjà adjoint de Bruno Genesio, Gérald Baticle (50 ans) va diriger l'entraînement à partir de mardi sous la direction de Juninho, maintenu dans ses fonctions et qui paraît intouchable vis-à-vis des supporters ultras.
Baticle ne devrait être qu'un intérimaire en attendant la nomination très probable d'un technicien qui, cette fois-ci, sera confirmé pour mener à bien la remontée au classement.
Il faudra voir ensuite quel sera le véritable pouvoir de Juninho dans la nouvelle répartition des rôles dans le domaine sportif.
Sylvinho est le 3e entraîneur à perdre son poste en L1 depuis le début de saison, après Vahid Halilhodzic écarté à Nantes avant même la première journée au profit de Christian Gourcuff, et Ghislain Printant remplacé par Claude Puel à Saint-Etienne.
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