Près de vingt-cinq ans après, un premier procès s'est ouvert ce lundi 7 octobre 2019 dans l'affaire Karachi. Six hommes sont jugés au tribunal correctionnel de Paris pour répondre de soupçons de commissions occultes en marge de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995.
Un premier procès, qui n'est pas sans lien avec l'attentat de Karachi pour certains membres des parties civiles. Pour rappel, le 8 mai 2002, une voiture piégée avait provoqué la mort de 15 personnes, dont 11 Français de la Direction des constructions navales (DCNI), actuel Naval Group au Pakistan. "On ne peut pas comprendre l'existence de ces infractions financières sans les rattacher directement aux assassinats qui se sont déroulés quelques années plus tard", a déclaré Maître Olivier Morice, l'avocat des six familles des victimes des attentats de Karachi qui ont déposé plainte en 2009 :
Olivier Morice
L'avocat des familles des victimes de l'attentat plaide pour "un lien d'indivisibilité" entre cet aspect financier et l'attentat de Karachi. Laurent Leveziel, technicien à la DCNI, dans le bus au moment de l'attentat, a été gravement blessé. À 45 ans, est aujourd'hui invalide à 90 %. Il plaide, lui, pour une autre vérité. Il attend de la justice qu'elle enquête sur l'identité des poseurs de bombes :
Laurent Leveziel
Laurent Leveziel attend toujours une réponse depuis son dépôt de plainte en 2002 pour la partie "attentat". Concernant le volet financier, les six hommes devront répondre de leurs actes devant la justice, dans un procès qui durera jusqu'au 31 octobre 2019.
Avec AFP.
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