"Je peux confirmer les informations concernant un second lanceur d'alerte défendu par notre équipe juridique", a déclaré dimanche sur Twitter l'avocat Mark Zaid.
Cet agent des services de renseignement reste anonyme et l'on ignore s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Il ou elle a "également fait une déposition protégée par la loi et ne peut pas subir de représailles", a dit l'avocat. "Ce lanceur d'alerte a des informations de première main", a-t-il ajouté.
Le cabinet de M. Zaid défend les intérêts d'un premier membre des services de renseignement qui s'était alarmé d'une conversation téléphonique du 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien. Il avait jugé que dans cet appel, M. Trump avait "sollicité l'ingérence" de l'Ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020, en lui demandant d'enquêter afin de rassembler des informations compromettantes sur un de ses rivaux, le démocrate Joe Biden.
Un autre avocat de la firme de Mark Zaid a laissé entendre que le nombre de lanceurs d'alerte susceptibles de fournir des informations sur cette affaire ukrainienne pourrait encore augmenter. "Je peux confirmer que mon cabinet et mon équipe représentent plusieurs lanceurs d'alerte", a dit Andrew Bakaj.
Le deuxième lanceur d'alerte a été entendu par l'inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, selon Mark Zaid, cité par la chaîne ABC. Mais il n'a pas encore contacté ou été contacté par les commissions parlementaires menant l'enquête.
Vendredi soir, le New York Times avait évoqué l'existence d'un deuxième agent disposé à parler mais qui hésitait encore.
Le président américain n'avait pas encore réagi aux annonces du cabinet d'avocats dimanche. Mais il a repris sa ligne de défense en affirmant qu'il avait "l'obligation d'examiner toute corruption possible ou probable", pour justifier les demandes adressées à l'Ukraine mais aussi à la Chine pour qu'elles enquêtent sur Joe Biden ou sur son fils Hunter qui a fait des affaires dans ces deux pays.
La veille, il avait accusé la presse et les démocrates de se fier aux informations "de seconde main" délivrées par le lanceur d'alerte.
"Serrer les coudes"
Le premier lanceur d'alerte avait reconnu qu'il n'était pas présent parmi les responsables qui écoutaient l'appel téléphonique entre les présidents américain et ukrainien. Mais il avait indiqué avoir échangé avec plus d'une demi-douzaine de responsables "très troublés" par l'échange.
Fait notable, M. Trump n'avait aucune aucune activité prévue ce dimanche. Il devait rester à la Maison Blanche alors qu'il a l'habitude de se rendre le week-end sur l'un de ses parcours de golf près de Washington.
Le milliardaire républicain n'est que le quatrième président américain de l'histoire à subir une telle procédure de destitution.
Dans un tweet, Donald Trump, qui a assuré à de nombreuses reprises que sa conversation avec Volodymyr Zelensky avait été "parfaite", a appelé les républicains à serrer les rangs pour le défendre.
Les démocrates "sont peut-être nuls comme politiciens, avec des politiques vraiment mauvaises (...), mais ils se serrent les coudes", a-t-il lancé.
Pour l'instant, la plupart des ténors républicains se gardent d'émettre des critiques.
Parmi les exceptions, Mitt Romney, ex-candidat à la présidentielle en 2012 et sénateur de l'Utah, a jugé "épouvantable" que le président ait appelé des puissances étrangères à enquêter sur M. Biden. Ce qui lui a valu d'être traité de "crétin prétentieux" samedi par Donald Trump. Une autre sénatrice républicaine, Susan Collins, a également pris ses distances avec le président.
Car si les démocrates votent sa mise en accusation à la Chambre des représentants, qu'ils contrôlent, les républicains sont en mesure de faire échouer la procédure de destitution au Sénat, où ils sont majoritaires.
Samedi, l'administration Trump a fustigé le "harcèlement" des démocrates à son encontre, après que l'opposition a sommé la Maison Blanche de lui fournir des documents dans le cadre de l'enquête en vue d'une procédure de destitution.
Les démocrates, qui ont accusé le président américain d'"entrave" et d'"opérations de dissimulation" en refusant de collaborer avec leurs investigations, ont fait monter la pression sur l'exécutif en exigeant aussi du vice-président Mike Pence qu'il leur fournisse des documents.
En attendant, l'enquête a apporté de nouvelles révélations. Des SMS échangés par des diplomates américains, très embarrassants pour M. Trump et rendus publics jeudi par le Congrès, démontrent que l'administration américaine a bien insisté auprès de l'Ukraine pour qu'une enquête sur Joe Biden soit lancée.
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